![]() « L'immigration joue un rôle très important pour combler les pénuries de populations actives » en Europe. (© Terre-net Média) |
La Commission estime à 100.000 le nombre de travailleurs saisonniers employés par ces trois secteurs d'activité. « Il y a beaucoup de travail au noir et ces gens sont exploités, victimes d'abus », a-t-elle souligné pour soutenir sa proposition. La police italienne a ainsi démantelé en 2006 plusieurs « camps de travail » où une centaine de Polonais travaillaient du matin au soir dans la région des Pouilles, au sud de la péninsule. Exploités, surveillés par des gardes armés, ils s'exposaient à des violences physiques à chaque tentative de fuite et plusieurs ont « disparu ». Les camps étaient alimentés en main d'œuvre par une filière active en Pologne.
Des droits de base et des permis de travail pluri-saisonniers
« Nous proposons des droits de base pour ces travailleurs », notamment la liberté d'association et d'adhésion, des régimes de sécurité sociale, des droits acquis en matière de pension légale liés à des revenus, l'accès aux biens et services, a annoncé Mme Malmström. « Mais il n'y aura pas d'admission automatique. Les Etats resteront libres de déterminer leurs quotas », a-t-elle précisé. Elle recommande un permis de travail pluri-saisonnier, valable trois ans, ou une procédure simplifiée de réadmission pour les saisons suivantes. « Il y aura un seul permis de travail et de séjour », a-t-elle expliqué.
L'admission des travailleurs saisonniers non originaires de l'Union sera fondée « sur des définitions et des critères communs, notamment l'existence d'un contrat de travail ou d'une offre d'emploi ferme précisant le salaire ». La proposition établit enfin une limite à la durée du travail saisonnier dans toute l'Union: six mois par année civile.