Campagne céréalière 2010/2011 La France pourrait exporter jusqu’à 31 millions de tonnes de céréales

Plus de surfaces de blé attendues en 2011. (© Terre-net Média)

Selon les producteurs de blé de l’Agpb, « la situation globale des marchés céréaliers fait ressortir une nouvelle fois la vocation qu’ont l’Union européenne et particulièrement la France à contribuer à la sécurité alimentaire au-delà des frontières des 27, notamment dans les pays de la rive sud de la Méditerranée ». La France a en effet été relativement épargnée par les crises climatiques du début de l’été qui ont considérablement réduit l’offre mondiale de céréales.

D'après les premiers chiffres de FranceAgriMer du mercredi 8 septembre dernier, la France pourrait même être amenée à exporter jusqu’à 31 millions de tonnes de céréales, toutes espèces confondues. Avec 18 millions de tonnes de blé à destination des pays tiers, les ventes devraient largement dépasser le record de 2009/2010.

Alors qu’au début de la précédente campagne, FranceAgriMer s’inquiétait de la faiblesse des exportations et du risque de clore la campagne avec des stocks de report importants, ses experts constatent pour 2010/2011 que « l’offre va s’adapter à la demande ».

Orge, maïs et blé dur C’est aussi vers les pays tiers que la France aurait des opportunités à saisir pour écouler son orge. Estimés à 5'87 millions de tonnes par FranceAgriMer, les ventes contribueraient à réduire de près de 1,3 million de tonnes le stock de fin de campagne. Les exportations de blé dur porteraient sur 1,550 million de tonnes : 800.000 tonnes vers l’Union et 750.000 tonnes vers les pays tiers (auxquels il faut ajouter 150.000 t sous forme de produits). En maïs, la France exporterait 7 millions de tonnes contre 9 millions de tonnes car la récolte attenue serait en recul de 1,7 million de tonnes. Comme pour le blé, ces chiffres sont provisoires.

La très bonne qualité des blés français et la forte demande hors de l’Union vont même conduire la France à importer du blé fourrager, voire des céréales secondaires, pour valoriser à l’export le blé meunier. Début septembre, FranceAgriMer prévoit ainsi 11 millions de tonnes de blé vendues à destination des pays tiers et en particulier vers les zones traditionnelles d’exportation de la mer Noire pour des importations estimées à 1,2 million de tonnes ; un niveau jamais atteint depuis plus 55 ans alors que la France était déficitaire!

33,17 millions de tonnes

Ce niveau record d’exportations reposerait aussi sur une baisse de l’utilisation de blé pour la fabrication d’aliments du bétail au profit du maïs.

Ces chiffres sont des premières estimations. La production a diminué cette année de 3 % et la collecte ne porterait que sur 31,3 millions de tonnes contre 33,17 millions de tonnes (- 2 millions de tonnes). Mais le niveau des prix pourrait conduire les agriculteurs à livrer davantage de céréales d’ici la fin de campagne et les fabricants d’aliments, être incités à intégrer plus de produits de substitution dans leurs formulations. En important davantage de céréales fourragères et en délaissant le blé, ils contribueraient à leur niveau à augmenter la quantité de blé disponible à l’export.

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