![]() La surface céréalière française insuffisante pour répondre à la demande mondiale. (© Terre-net Média) |
Ce qui pourrait aussi conduire à accroître la sole de blé est la fin de l’aide à la diversification qui n’était percevable que cette année. Ceci dit, en matière d’assolement comme pour le reste, la solution miracle n’existe pas. Chaque situation est un cas particulier.
A l’échelle de l’exploitation, la bonne conjoncture des marchés n’aura pas le même impact de l'une à l’autre. Pressés de dégager de la trésorerie, certains agriculteurs ont passé des options dès le début du printemps, lorsque les cours frémissaient tandis que d’autres « aux reins plus solides » n’ont commencé à livrer leurs premières remorques qu’à la récolte.
Alimentation animale : des répercutions inévitablesSelon FranceAgriMer, les fabricants d’aliment ont vu le prix de leur panier de matières premières augmenter de près de 43 % depuis juin dernier. Une hausse qui sera intégralement répercutée sur les prix des aliments vendus. Cependant, la mise sur le marché à prix modéré, via l’aide de l’Union aux plus démunis, de 4 millions de tonnes d’orge en intervention de la précédente récolte, atténuerait la pression sur les prix des céréales fourragères. Et par conséquent sur les prix des aliments. Prenant au mot l’Agpb qui s’est « prononcée en faveur de discussions entre Orama et l’industrie de la nutrition animale en vue d’une régulation des prix auxquels cette dernière est approvisionnée », FranceAgriMer met à la disposition des interprofessions, des éleveurs et des producteurs de céréales son expertise et sa connaissance macroéconomique des marchés pour aider les parties à se mettre d’accord sur un cadre de prix qui les satisfasse. Les négociations viseraient à refondre sur le long terme les relations transfilières et à protéger chacune d’elle des excès de la volatilité des prix des céréales. |
La hausse des prix des céréales repose sur des fondamentaux (sécheresse en Russie, la moindre qualité du blé allemand) et aucune détente n’est en vue pour les prochaines semaines : retard des semis et baisse probable de la sole en Russie, forte demande méditerranéenne, impact encore peu mesurable de la sécheresse en Australie et absence d’excédents sud américains. Et si les stocks mondiaux sont encore importants, ils ne sont qu’en partie mobilisables (en Chine par exemple). Dans ces conditions, le blé français de grande qualité pour cette campagne trouve preneur sans difficulté. Et ce d’autant plus qu’il est stocké à proximité des grands pays importateurs. Quant à la spéculation, elle accompagne le marché plus qu’elle ne l’alimente !