Campagne betteravière Une production en baisse mais suffisante pour honorer les contrats
La Confédération générale des planteurs de betteraves dresse un premier bilan de la collecte 2010. Après une année 2009 exceptionnelle, les résultats déçoivent un peu mais le niveau de la production, à 31,3 Mt, suffira à satisfaire les contrats. Les coûts de production en baisse permettront par ailleurs de maintenir le revenu des planteurs.
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Le rendement à la richesse reste à un niveau élevé à 72 tonnes par hectare. Le rendement à 16° de richesse atteint lui 83 t/ha contre 94,4 t/ha l’année dernière. Sur les trente années passées, la production nationale de betteraves reste plus ou moins à 30 millions de tonnes sur une sole réduite de 200.000 hectares et ce grâce aux gains de rendement.
La surface française cultivée en betteraves se stabilise entre 370.000 et 375.000 ha. En 2010, la production devrait atteindre 31,3 Mt (35 Mt en 2009). « Ce volume est suffisant pour honorer tous les contrats de la filière », rassure Alain Jeanroy. La qualité ne déçoit pas non plus. Les producteurs ont par ailleurs réussi à maintenir la tare terre sous les 10 % malgré la pluie. Les progrès dans la pratique du décolletage se confirment également avec une tare collet en stabilisation à moins de 10 %.
Supplément de prix d’1 €/t
Le prix minimum garanti pour la récolte 2009 se situe à 25,4 €/t. Pour la première fois, en 2010, un supplément de prix d’1 €/t sera versé au titre de la récolte 2009, en raison d’un prix de marché intérieur du sucre supérieur au prix de référence réglementaire. Alain Jeanroy indique que « la filière prévoit à nouveau le versement d’un supplément de prix pour la récolte 2010 ».
Pour la campagne 2009/2010, le prix des betteraves alcool et éthanol varient entre 20 et 23 €/t en fonction du leur marché de référence, avec un prix moyen à 21 €/t. Le prix des betteraves valorisées dans l’industrie chimique varie, quant à lui, entre 19,5 et 22 €/t. La baisse des rendements implique une diminution de la recette à l’hectare. Cependant, les coûts de production retrouvant un niveau normal, le revenu des planteurs se maintient en 2010.
Reclassification attendue du hors quota vers le quota
Le transfert de 48.000 t de quotas sucre des Dom, qui ne parvenaient pas à les produire, vers la métropole participe à l’augmentation des droits de livraison de 320.000 t cette année. 20,3 Mt (65 % de la production) se destinent à une valorisation en sucre alimentaire pour les marchés français et européen. Le solde se répartit à raison de 11 % (3,5 Mt) pour la production d’alcool, 11 % pour la production d’éthanol, 5 % (1,5 Mt) pour l’industrie chimique et 8 % (2,5 Mt) de betteraves hors quota destinés à l’exportation vers les pays tiers.
« Compte tenu des opportunités liées aux cours mondiaux élevés et des contrats export passés avant les semis 2010, la quantité de betteraves valorisée à l’export devrait approcher les 3 Mt », précise Alain Jeanroy. À ce stade, les industriels français disposent de certificats d’export de sucre équivalents à 2 Mt de betteraves. « Nous aimerions que le solde soit l’objet d’une reclassification des betteraves hors quota en betteraves du quota par la Commission européenne pour une commercialisation sur le marché européen », annonce Eric Lainé, président de la Cgb. La décision est attendue pour décembre. Il insiste en déclarant « préférer utiliser la production européenne pour le marché européen, plutôt que de faire circuler le sucre à travers le monde », empreinte carbone oblige…
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