Etude prospective L’avenir de l’agriculture conditionné par les choix de politiques énergétiques.
L’évolution de l’agriculture dans les 20 prochaines années ne reposera pas seulement sur les orientations politiques retenues à Bruxelles ou encore sur les accords de commerce international. Les questions d’approvisionnement en énergie, son prix, le réchauffement climatique, l’importance à accorder aux énergies renouvelables et la pression de la société conditionneront, entre autres, les stratégies des exploitants et l’avenir du secteur agricole dans sa globalité.
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L'essor des biocarburants reste limité compte tenu des prix agricoles élevés
Le scénario « Territorialisation et sobriété face à la crise », conduit à une « déspécialisation, et la baisse de la production entraînent une faible capacité à l’export. La " ferme France " réduit fortement ses consommations énergétiques (-32 %). Les énergies renouvelables produites à la ferme fournissent un complément de revenu mais leur développement dépend du potentiel et des dynamiques locales. La méthanisation et le bois-énergie sont fortement mobilisés, en revanche l’essor des biocarburants reste limité compte tenu des prix agricoles élevés ».
Ce scénario « procède d’un double mouvement : crise énergétique profonde affaiblissant les modèles économiques conventionnels et montée en puissance d’une gouvernance territoriale ».
Consommation d'énergieAu total, la « ferme France » consomme environ 11 Mtep par an (5,3 Mtep d’énergie directe et 5,4 Mtep d’énergie indirecte). Pour l’ensemble des exploitations françaises, les dépenses de carburants et lubrifiants représentent 8,3 % des consommations intermédiaires, les engrais 13,1 % et les aliments pour animaux 21,6 %. Le poids de ces consommations dans les coûts de production varie fortement selon les types de production (ou Otex) : 23 % des consommations intermédiaires pour le poste engrais et amendements en céréales et oléoprotéagineux ; 67 % pour les aliments achetés en élevage granivore entre 2005 et 2008. |
La priorité donnée à la préservation de la santé des consommateurs plus urbanisés plutôt qu’à la protection de l’environnement spécificie le scénario « Agriculture-santé sans contrainte énergétique forte ». « En l’absence de contrainte forte de nature politique ou sur le prix de l’énergie, le résultat est une légère baisse de la consommation énergétique globale, la réduction des intrants étant partiellement compensée par une utilisation accrue du machinisme agricole. Les biocarburants connaissent un fort développement permis par l’arrivée précoce des technologies de deuxième génération. »
Enfin le quatrième scénario prévoit un très fort développement de la méthanisation et des énergies renouvelables. « Vers 2015, la nécessité de réduire fortement l’impact environnemental des activités humaines et les opportunités ouvertes par ce nouveau défi font consensus dans les pays développés et commencent à s’imposer dans les pays émergents ».
« A partir de 2020, l’agriculture française s’oriente vers un modèle écologiquement intensif dans les grandes plaines céréalières. » « Dans les zones intermédiaires et de montagne, les agriculteurs sont rémunérés pour la fourniture de services environnementaux et sont encouragés à rechercher une plus grande autonomie à l’échelle de l’exploitation. »
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