Fret ferroviaire Dans les campagnes, la locomotive redémarre

Le 22 février au Sia, un partenariat a été signé entre Jean-Marc Delion directeur délégué de Rff (réseau ferré de France), Xavier Beulin, président de la Fnsea (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et Guy Vasseur, président de l’Apca (Assemblée permanente des chambres d’agricultures).

90% des nouvelles emprises ferroviaires sont prélevées sur des terrains agricoles

Les prochains projets ferroviaires devraient moins empiétier sur les terres agricoles. (© DR RFF)

L’objectif de ce protocole est de fixer les conditions techniques et les modalités d’indemnisation relatives aux interventions de Rff lors des phases d’études des projets ferroviaires (travaux, topographie, sondage,…) à travers les zones rurales
Grâce à cette démarche, les trois partenaires souhaitent favoriser l’insertion environnementale des futurs projets ferroviaires et minimiser l’emprise sur les terres agricoles.

Développer le ferroutage

Le gouvernement souhaite investir prés de 7 milliards d’euros dans le fret ferroviaire d’ici à 2020. La loi de programmation du Grenelle Environnement dite « Grenelle 1 » a mis l’accent sur un développement du transport de marchandises plus performant et plus sobre en carbone. « Le fret ferroviaire est un mode de transport qui répond à cet axe. L’objectif est de créer un véritable réseau d’autoroutes ferroviaires en aidant massivement le développement du ferroutage, technique qui consiste à charger des camions complets (tracteur avec sa remorque et parfois même son chauffeur) sur les trains de marchandises. » renseigne le site web du ministère de l’écologie et du développement durable.

Fret agricole ferroviaire : Rff rouvre la ligne Mézy-Moulin / Artonges dans l’Aisne Réseau ferré de France a signé un partenariat avec le groupe Soufflet pour développer le fret de marchandises. Une ligne de train de 17 km a été rouverte le 18 février après trois mois de travaux de novembre à janvier. Cette ligne permettra à Soufflet Agriculture d’expédier par trains les 65.000 tonnes de céréales stockées annuellement dans ses silos d’Artonges. Le groupe Soufflet s’est engagé vis-à-vis de Rff sur un trafic minimum de 50 trains par an sur cette voie.