Lin oléagineux Une filière d’avenir pour un marché de niche
Avec l’engouement des consommateurs pour les produits animaux riches en omégas 3, la France consomme deux fois sa production de graines de lin oléagineux. D’après l’Onidol la filière lin oléagineux devrait voir ses surfaces doubler dans les années à venir.
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Enrichir l’alimentation animale en omégas 3
« L’originalité et l’intérêt du lin résident dans la teneur très élevée de son huile en acides gras polyinsaturés, les fameux omégas 3 », explique l’Onidol. Plus de 70 % des graines, sous la forme entières extrudées, sont destinées à l’alimentation animale afin d’améliorer le profil nutritionnel des produits animaux (œufs, viande et lait).Une production fortement contractualisée
Les bassins de production du lin oléagineux se situent principalement sur le grand quart Nord-Ouest de la France. Prés de 60 % de la production est engagée sous contrat avec cahier des charges incluant des critères de qualité tels que la teneur en omégas 3 des graines. Les associations (Oléo-lin, Lin Tradition Ouest, Grain du Val de Loire, etc.) assurent souvent l’interface entre les organismes stockeurs et les utilisateurs. Elles testent des systèmes de fixation des prix payés aux producteurs dans une fourchette allant de 350 à 450 €/ha, avec des primes selon la richesse en oméga 3.L’UE importe six fois sa consommation
La production européenne de lin oléagineux avoisine les 100.000 tonnes par an, un volume loin de satisfaire ses besoins. Ainsi, l’Union européenne importe annuellement près de 600.000 tonnes de graines, essentiellement en provenance du Canada. En 2009, les producteurs français ont semé 9.600 ha de lin oléagineux, soit 13 % des surfaces européennes, loin derrière le Royaume-Uni (39 %) et la Belgique (17 %).
Des surfaces fluctuantes
Dans la filière lin, l’évolution des surfaces est assez fluctuante d’une année à l’autre en fonction de la conjoncture. En 1994 par exemple, la France comptait plus de 35.000 ha, soit une surface multipliée par six en trois ans suite à l’effet de la réforme de la Pac. En 2006, les surfaces françaises avoisinaient les 20.000 ha due à une forte demande du marché, puis est celle-ci s’est estompée. L’Onidol estime que les surfaces devraient bientôt passer durablement le seuil des 20.000 ha .(© FranceAgriMer / Onidol) |
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