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Modulation d’intrants par Gps Une technique en devenir

Le Gps bien connu pour le guidage des matériels trouve également des applications dans la modulation d’intrants. Il intervient alors pour l’azote, de loin la première utilisation, la modulation des régulateurs et autres produits phytos se révélant plus complexe à mettre en œuvre.

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L’agriculture de précision trouve ses fondements dans l’existence
d’une variabilité intra-parcellaire. (© Terre-net Média)

Caroline Desbourdes, spécialiste agriculture de précision d’Arvalis-Institut du végétal, présente le Gps comme une solution de guidage et de modulation d’intrants. Elle avoue l’intérêt plus marqué des agriculteurs pour l’option guidage. « Il ne s’agit dans ce cas que d’une histoire de matériel. La technologie est immédiatement opérationnelle. Pour la modulation, un travail agronomique est nécessaire en complément. C’est plus difficile à mettre en place. »

7 % des agriculteurs possèdent un Gps pour la modulation (contre 30 % pour le guidage). Et 50 % disent avoir déjà fait de la modulation manuelle.

+ 3 q/ha grâce à la modulation de l’azote

La modulation d’intrants concerne l’azote, les régulateurs, les semences via la densité de semis et les engrais de fond. « À doses équivalentes, la modulation de l’azote permet d’accroître le rendement de 3 q/ha. » Pour les autres intrants, le gain de productivité est plus difficile à estimer car ils agissent moins directement sur le rendement que l’azote. La modulation des régulateurs se fait en fonction du niveau de végétation de la parcelle déterminé à l’aide d’images satellites. Celle de la densité de semis et des engrais de fond est fonction du type de sol. « L’agriculteur doit bien connaître sa parcelle. »

Problèmes de compatibilité entre les consoles

« Pour la modulation d’azote, il existe des cartes de préconisation par satellite, type technologie Farmstar, ou les capteurs embarqués, de type N-Sensor. » En l’absence de technologie satellite, il faut construire sa propre carte avec un logiciel de cartographie pour renseigner la console du tracteur qui informera le Gps. « Dans le meilleur des cas, la console est directement reliée au Gps, à la carte de préconisation et à l’outil. Sinon, il faut s’équiper d’une console maître reliée à la console qui contrôle l’outil. Par ailleurs, il arrive qu’il y ait des problèmes de compatibilité entre les consoles. La norme Isobus pourrait corriger le problème. Le logiciel et la carte de préconisation coûtent au moins 400 €, une console maître en moyenne 3.500 €. »

Modulation phyto plus difficile

La modulation de l’azote est plutôt bien maîtrisée. Pour l’avenir, c'est la modulation des produits de lutte contre les maladies et les adventices qu'il faut travailler. « Mais c’est moins facile à mettre en œuvre. La protection fongicide dépend du niveau de biomasse et l’herbicide d’une reconnaissance de l’adventice et de son stade de développement. » Surtout que la modulation peut poser problème pour régler le pulvérisateur. « En effet, la préconisation intervient sur le volume d’eau, paramètre qui a une incidence sur la taille des gouttes, la compatibilité des buses et donc la qualité de la pulvérisation. »

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