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Saf/foncier agricole (6ème partie) Préserver les terres agricoles en créant du lien social

L’artificialisation des terres menace la pérennité des entreprises agricoles comme la sécurité alimentaire. S’assurer du maintien en production des terres agricoles permet de garantir l’approvisionnement en alimentation de la planète et de limiter la pression sur les ressources naturelles.

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(© Terre-net Média)

La création de valeur ajoutée sur les terres agricoles par des activités d’accueil ou de vente directe constitue un moyen efficace pour résister à l’artificialisation.
En effet, dans ces conditions, l’entreprise agricole crée bien plus que des quintaux de blé ou des litres de lait :

Dès qu’il s’agit d’artificialiser une terre, il est question de rompre ce lien social. La Saf encourage toutes les initiatives permettant aux entreprises agricoles d’entrer dans des démarches innovantes d’agriculture de proximité, dans l’objectif de préserver les terres agricoles.

Pour la Saf, les entreprises agricoles, non délocalisables par définition, ont tout intérêt à créer de la richesse économique et sociale avec le territoire. C’est le cas des Amap où les consommateurs se regroupent en association pour financer une partie de la production de l’agriculteur. C’est aussi le cas des agriculteurs qui ont une démarche de communication auprès de leur territoire à travers des journées portes ouvertes à la ferme, des témoignages du métier d’agriculteur dans les écoles, etc. Les démarches de partenariat avec les collectivités territoriales, les industriels, les distributeurs, les associations de consommateur et même les associations de protection de l’environnement, se révèlent être un puissant levier de communication.

L’agriculture périurbaine

L’agriculture périurbaine représente à elle seule les enjeux des changements de destination des terres. Véritable carrefour entre la ville et la campagne, elle est touchée de plein fouet par deux phénomènes : le changement de gouvernance des territoires et le changement de destination des terres. C’est en effet dans ces espaces que l’artificialisation est la plus forte.

Au sein de la gouvernance des communes sous pression d’artificialisation, deux logiques peuvent s’affronter au sein même de la profession agricole : une logique productive où la terre agricole est préservée et – beaucoup plus fréquemment – une logique patrimoniale où c’est l’effet d’aubaine de créer des lotissements et des zones d’activité commerciale qui l’emporte.

Pour en savoir plus :

Cet article, et ceux publiés dans les prochains jours, sont extraits du rapport « Pour une nouvelle politique du foncier, de l’approche patrimoniale à la stratégie d’entreprise », réalisé par la Société des agriculteurs de France et présenté à la presse le 31 mai 2011(voir lien). L’organisation y  formule un ensemble de propositions « permettant aux entreprises d’alléger le poids du foncier et de préserver leurs terres de l’artificialisation ».  Elle propose aussi « des approches et des outils nouveaux pour alléger les tensions qui pèsent sur les terres agricoles ».

La Saf « estime indispensable de développer une nouvelle vision du foncier ; une vision au service du dynamisme et de la performance de notre secteur, au bénéfice des attentes sociétales ». 

Pour l’ensemble des articles de la série « Pour une nouvelle politique du foncier », cliquer ici.

Lire aussi : Foncier agricole/ La Saf propose d’amortir l’achat de terres agricoles

Pour vos questions ou pour en savoir plus sur les activités de la Société des agriculteurs de France, écrivez à saf@saf.asso.fr ou rendez-vous sur http://www.agriculteursdefrance.com/

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