État des colzas Des valeurs élevées pour les pesées d’entrée hiver
Les conditions météo freinent le développement des parcelles de colza qui se préparent à passer l'hiver. La qualité de l'implantation des cultures présage d'ailleurs d'une bonne résistance au froid. Par ailleurs, les applications d'antigraminées attendront de meilleures conditions alors que les anti-oïdium patienteront jusqu'à l'arrivée du printemps.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
|
Haut niveau de matière verte
Le conseiller rapporte que « les premiers retours de pesées entrée hiver indiquent entre 1 et 2 kg de biomasse par mètre carré, et jusqu’à plus de 3 kg en cas d’apport organique notamment, soit des valeurs très élevées ». Pour rappel, la pesée entrée hiver permet d’évaluer la quantité d’azote absorbée à l’automne. Elle permet également, par différence avec la pesée sortie hiver, d’estimer l’azote perdu par défoliation. « L’objectif est d’affiner la quantité d’azote à apporter à la reprise de végétation en tenant compte du fait que la moitié de cet azote perdu sera réassimilable. » Tant que le colza n’a pas commencé sa défoliation, la pesée reste pertinente.
« Multipliez par 70 le poids en kg de colza pesé sur 1 mètre carrée pour avoir la quantité d’azote absorbé à l’automne. Répétez sur plusieurs placettes pour une mesure fiable. Vu les valeurs élevés, ce coefficient sera à moduler pour une bonne estimation sortie hiver. »
Implantation sécurisante vis-à-vis du froid
Ces poids entrée hiver confirment la très bonne implantation des colzas qui devrait assurer une bonne résistance au froid. Un colza de 8 feuilles, non élongué, résiste à – 22°C contre – 17°C pour un colza de 4 feuilles. « Une majorité de parcelles dépassant les 10 feuilles, les colzas sont donc bien armés pour passer l’hiver surtout si le froid s’installe graduellement. Les seuls à craindre le gel, prévient François Dumoulin, en cas de chute rapide des températures, sont les colzas victimes d’importantes élongations. »
S’abstenir de traiter contre oïdium
Certaines parcelles présentent des symptômes d’oïdium. Selon le conseiller, « les conditions de douceur et de faible pluviométrie ont favorisé le développement à l’automne de cette maladie relativement inhabituelle sur colza au nord du Bassin parisien. Cependant, la nuisibilité de l’oïdium n’intervient qu’au printemps. Il n’est donc pas nécessaire d’intervenir, même en cas d’infestation importante. »
Quant au désherbage, il est préférable d’attendre au moins la semaine prochaine si besoin d’interventions avec des antigraminées foliaires. « Ces produits ont besoin de températures inférieures à 10°C et de conditions humides pour conserver leur efficacité et leur persistance, conditions non réunies à l’heure actuelle. »
Retrouvez l'intégralité de la note En Arpentant champs et prairies sur le site de la Chambre d'agriculture de l'Oise.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :