Des valeurs élevées pour les pesées d’entrée hiver

Des valeurs élevées pour les pesées d’entrée hiver

Vu leur niveau de développement, les colzas devraient bien supporter l'hiver.
Vu leur niveau de développement, les colzas devraient
bien supporter l'hiver. (© Terre-net Média)

François Dumoulin, conseiller grandes cultures de la Chambre d’agriculture de l’Oise, note la fin du développement des colzas et des parcelles qui n’évoluent plus. Les conditions météo annoncées pour la semaine prochaine sont clairement synonymes de fin de période de croissance pour les cultures.

Haut niveau de matière verte

Le conseiller rapporte que « les premiers retours de pesées entrée hiver indiquent entre 1 et 2 kg de biomasse par mètre carré, et jusqu’à plus de 3 kg en cas d’apport organique notamment, soit des valeurs très élevées ». Pour rappel, la pesée entrée hiver permet d’évaluer la quantité d’azote absorbée à l’automne. Elle permet également, par différence avec la pesée sortie hiver, d’estimer l’azote perdu par défoliation. « L’objectif est d’affiner la quantité d’azote à apporter à la reprise de végétation en tenant compte du fait que la moitié de cet azote perdu sera réassimilable. » Tant que le colza n’a pas commencé sa défoliation, la pesée reste pertinente.

« Multipliez par 70 le poids en kg de colza pesé sur 1 mètre carrée pour avoir la quantité d’azote absorbé à l’automne. Répétez sur plusieurs placettes pour une mesure fiable. Vu les valeurs élevés, ce coefficient sera à moduler pour une bonne estimation sortie hiver. »

Implantation sécurisante vis-à-vis du froid

Ces poids entrée hiver confirment la très bonne implantation des colzas qui devrait assurer une bonne résistance au froid. Un colza de 8 feuilles, non élongué, résiste à – 22°C contre – 17°C pour un colza de 4 feuilles. « Une majorité de parcelles dépassant les 10 feuilles, les colzas sont donc bien armés pour passer l’hiver surtout si le froid s’installe graduellement. Les seuls à craindre le gel, prévient François Dumoulin, en cas de chute rapide des températures, sont les colzas victimes d’importantes élongations. »

S’abstenir de traiter contre oïdium

Certaines parcelles présentent des symptômes d’oïdium. Selon le conseiller, « les conditions de douceur et de faible pluviométrie ont favorisé le développement à l’automne de cette maladie relativement inhabituelle sur colza au nord du Bassin parisien. Cependant, la nuisibilité de l’oïdium n’intervient qu’au printemps. Il n’est donc pas nécessaire d’intervenir, même en cas d’infestation importante. »

Quant au désherbage, il est préférable d’attendre au moins la semaine prochaine si besoin d’interventions avec des antigraminées foliaires. « Ces produits ont besoin de températures inférieures à 10°C et de conditions humides pour conserver leur efficacité et leur persistance, conditions non réunies à l’heure actuelle. »

Retrouvez l'intégralité de la note En Arpentant champs et prairies sur le site de la Chambre d'agriculture de l'Oise.

Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole

Réagir à cet article