Login

Génétique Le génome de l'araignée rouge, parasite des cultures, a été décrypté

Le génome de l'araignée rouge a été décrypté, ce qui pourrait faciliter la lutte contre ce parasite qui résiste aux phytosanitaires, détruit récoltes, arbres fruitiers et plantes d'agrément, selon une étude internationale publiée mercredi par la revue scientifique britannique Nature.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.


L'araignée rouge s'attaque au maïs, ainsi
qu'aux tomates, soja, poivrons, concombres, 
fraises, vignes, pommiers et citronniers.
(© Terre-net Média)

L'araignée rouge (Tetranychus urticae), petit acarien mesurant 0,5 millimètre, peut se nourrir de plus de 1.100 espèces de plantes, soja, maïs, tomates, poivrons, concombres, fraises, vignes, pommiers et citronniers constituant ses mets de prédilection. Son génome contient une grande variété de gènes qui rendent ce parasite capable de résister aux toxines que certaines plantes utilisent pour se défendre, ainsi qu'aux phytosanitaires. Il est capable de développer une résistance à un phytosanitaire en l'espace de deux ans seulement, soulignent les chercheurs.

Cet acarien compte ainsi 39 gènes dans une seule famille de gènes conférant une résistance, contre seulement 9 à 14 pour les insectes et les vertébrés, souligne dans un communiqué un des principaux auteurs de l'étude, Richard Clark (Université de l'Utah, Etats-Unis). L'acarien, porteur de deux taches sombres sur le dos, a aussi intégré à son propre génome des gènes similaires à ceux de bactéries ou champignons. Il s'agit essentiellement d'enzymes « qui peuvent être impliqués dans la détoxification de composés toxiques trouvés dans les plantes », ajoute-t-il.

L'équipe de 55 scientifiques d'Europe et du continent américain a découvert que l'araignée rouge compte au total 18.414 gènes, dont certains lui permettent de produire des fils de soie jusqu'à 435 fois plus fins que ceux des autres araignées. « Les araignées produisent de la soie à partir de leur abdomen, l'araignée rouge le fait à partir de la région de la tête », précise Richard Clark. Les fils utilisés par le tétranyque tisserand, autre nom de l'araignée rouge, afin de se protéger des prédateurs ou du froid, pourraient s'avérer très utiles comme matériau biodégradable pour les bandages ou sutures chirurgicales. « C'est très fin et très facile à obtenir », dit-il, ces acariens se multipliant rapidement sur les plantes.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement