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Cet acarien compte ainsi 39 gènes dans une seule famille de gènes conférant une résistance, contre seulement 9 à 14 pour les insectes et les vertébrés, souligne dans un communiqué un des principaux auteurs de l'étude, Richard Clark (Université de l'Utah, Etats-Unis). L'acarien, porteur de deux taches sombres sur le dos, a aussi intégré à son propre génome des gènes similaires à ceux de bactéries ou champignons. Il s'agit essentiellement d'enzymes « qui peuvent être impliqués dans la détoxification de composés toxiques trouvés dans les plantes », ajoute-t-il.
L'équipe de 55 scientifiques d'Europe et du continent américain a découvert que l'araignée rouge compte au total 18.414 gènes, dont certains lui permettent de produire des fils de soie jusqu'à 435 fois plus fins que ceux des autres araignées. « Les araignées produisent de la soie à partir de leur abdomen, l'araignée rouge le fait à partir de la région de la tête », précise Richard Clark. Les fils utilisés par le tétranyque tisserand, autre nom de l'araignée rouge, afin de se protéger des prédateurs ou du froid, pourraient s'avérer très utiles comme matériau biodégradable pour les bandages ou sutures chirurgicales. « C'est très fin et très facile à obtenir », dit-il, ces acariens se multipliant rapidement sur les plantes.