Login

Limagrain Sur tous les fronts… conforté par de bons résultats

Sur l’exercice 2010-2011, Limagrain a vu son chiffre d’affaires fortement augmenter grâce à de bons résultats obtenus dans toutes les branches d’activité du groupe. En semences de grandes cultures, le groupe mise sur les alliances et la croissance externe pour conforter son positionnement européen et gagner des parts de marché à l’international.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.


Daniel Chéron, directeur général de Limagrain :
« Sur l’exercice, on retiendra l’acquisition de
Brossard en France et l’alliance avec le semencier
brésilien Sementes Guerra. » (© Pierre Soissons)

Le chiffre d’affaires de Limagrain pour 2010-2011 s’établit à 1.555 millions d’euros, contre 1.349 M€ sur l’exercice précédent, soit une progression de 11,6 % à périmètre constant, et 15,3 % en intégrant les acquisitions. Le résultat net, conforme aux attentes, atteint 92 M€, contre 69 M€ sur l’exercice précédent. L’effort de recherche s’intensifie avec 157 M€ consacrés, contre 144 M€, proportionnellement au chiffre d’affaires professionnel dont il représente 14 %. 

La stratégie de Limagrain s’appuie sur trois piliers qui représentent l’essentiel de son activité. « Les semences de grandes cultures (595 M€), commente Daniel Chéron, directeur général du groupe, ont profité d’un très bon courant d’activité sur les marchés européens traditionnels maïs et blé, mais aussi sur ceux du colza et du tournesol en développement. Nous avons gagné un demi point de parts de marché aux États-Unis, non négligeable quand il s‘agit de la Corn belt. » Les semences potagères et produits de jardin représentent 592 M€, et les produits céréaliers (ingrédients céréaliers et produits de boulangerie-pâtisserie), 259 M€. « Le groupe a la volonté de développer son troisième pilier et d’internationaliser, à long terme, son activité au même titre que les deux piliers semences. »


Répartition du chiffre d'affaires par activité. (© Limagrain)

L’activité semences bénéficiera prochainement « d’un outil de recherche ultra moderne, l’un des plus grands laboratoires d’Europe. » Daniel Chéron explique: « Jusqu’à maintenant, nos centres étaient plutôt dispersés et nous avons décidé de repositionner l’ensemble sur un seul site. Nous construisons un laboratoire à Chappes dans le Puy-de-Dôme (63), dont l’inauguration est prévue courant 2012. Toute l’information génétique en sera issue. »

Partenariats et alliances à travers le Monde

 


Le 15 décembre, à l’occasion de l’assemblée
générale statutaire de la coopérative, les
membres du conseil d’administration ont élu
Jean-Yves Foucault, président de Limagrain,
remplaçant ainsi Pierre Pagesse, en poste
depuis 1992. (© Pierre Soissons)
Le directeur souligne par ailleurs la création, via la holding Vilmorin & Cie, d’une joint-venture à 50/50 avec le semencier Kws en recherche maïs Ogm. Déjà partenaire dans une joint-venture commerciale pour le maïs en Amérique du Nord, l’objectif ici est de mettre en commun les travaux de mise au point et d’homologation de traits de résistances herbicide et insectes, et plus tard de tolérance à la sécheresse et d’une meilleure efficience de l’azote. Les premiers produits sont attendus sur le marché au plus tôt d’ici quatre ans. 

Limagrain a également conclu sur l’exercice une alliance stratégique en maïs avec le semencier brésilien Sementes Guerra. Troisième acteur local, celui-ci couvre des activités de recherche, de production de semences (maïs, blé et soja) et de commercialisation auprès des agriculteurs au Brésil et dans les pays frontaliers. Cette alliance concerne uniquement les activités de maïs, dorénavant réunies dans une nouvelle société « Limagrain Guerra do Brasil ». Leader européen, bien positionné aux États-Unis, Limagrain souhaite conquérir le reste du Monde. « L’implantation d’une activité de recherche au Brésil nous aidera à développer l’activité sur les marchés du Sud. Pour l’instant, notre génétique n’est pas adaptée aux zones tropicales. »

En Chine, l’activité de recherche développée depuis dix ans porte ses fruits avec l’inscription de deux variétés de maïs à l’échelle nationale, « fait très rare ». « L’objectif est d’inscrire de nouvelles variétés tous les ans maintenant. » A moyen terme, Limagrain ambitionne de faire la moitié de son chiffre d’affaires hors Europe, contre 36 % aujourd’hui, en atteignant notamment 10 % de parts de marché en maïs aux États-Unis ainsi qu’au Brésil.

 

A lire également sur les coopératives céréalières:

Info coop sur l'exercice 2010-2011 - Le temps des AG pour la Cavac, Centre Ouest Céréales, Maïsadour et Vivadour

Axéréal - Bruno Bouvat-Martin : « Le terminal céréalier de Sète nous permettra de développer les exportations vers le bassin méditerranéen »

 

 

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement