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La stratégie de Limagrain s’appuie sur trois piliers qui représentent l’essentiel de son activité. « Les semences de grandes cultures (595 M€), commente Daniel Chéron, directeur général du groupe, ont profité d’un très bon courant d’activité sur les marchés européens traditionnels maïs et blé, mais aussi sur ceux du colza et du tournesol en développement. Nous avons gagné un demi point de parts de marché aux États-Unis, non négligeable quand il s‘agit de la Corn belt. » Les semences potagères et produits de jardin représentent 592 M€, et les produits céréaliers (ingrédients céréaliers et produits de boulangerie-pâtisserie), 259 M€. « Le groupe a la volonté de développer son troisième pilier et d’internationaliser, à long terme, son activité au même titre que les deux piliers semences. »
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L’activité semences bénéficiera prochainement « d’un outil de recherche ultra moderne, l’un des plus grands laboratoires d’Europe. » Daniel Chéron explique: « Jusqu’à maintenant, nos centres étaient plutôt dispersés et nous avons décidé de repositionner l’ensemble sur un seul site. Nous construisons un laboratoire à Chappes dans le Puy-de-Dôme (63), dont l’inauguration est prévue courant 2012. Toute l’information génétique en sera issue. »
Partenariats et alliances à travers le Monde
![]() Le 15 décembre, à l’occasion de l’assemblée générale statutaire de la coopérative, les membres du conseil d’administration ont élu Jean-Yves Foucault, président de Limagrain, remplaçant ainsi Pierre Pagesse, en poste depuis 1992. (© Pierre Soissons) |
Limagrain a également conclu sur l’exercice une alliance stratégique en maïs avec le semencier brésilien Sementes Guerra. Troisième acteur local, celui-ci couvre des activités de recherche, de production de semences (maïs, blé et soja) et de commercialisation auprès des agriculteurs au Brésil et dans les pays frontaliers. Cette alliance concerne uniquement les activités de maïs, dorénavant réunies dans une nouvelle société « Limagrain Guerra do Brasil ». Leader européen, bien positionné aux États-Unis, Limagrain souhaite conquérir le reste du Monde. « L’implantation d’une activité de recherche au Brésil nous aidera à développer l’activité sur les marchés du Sud. Pour l’instant, notre génétique n’est pas adaptée aux zones tropicales. »
En Chine, l’activité de recherche développée depuis dix ans porte ses fruits avec l’inscription de deux variétés de maïs à l’échelle nationale, « fait très rare ». « L’objectif est d’inscrire de nouvelles variétés tous les ans maintenant. » A moyen terme, Limagrain ambitionne de faire la moitié de son chiffre d’affaires hors Europe, contre 36 % aujourd’hui, en atteignant notamment 10 % de parts de marché en maïs aux États-Unis ainsi qu’au Brésil.
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