Login

Conventionnel Déclenchement du premier anti-septo au seuil d'intervention quand les conditions sont réunies

A part la traditionnelle septoriose, très rare depuis quelques années, c’est la rouille brune qui semblait inquiéter il y a deux mois. Pourtant, Vincent Pellerin, agriculteur à Maulers, a déclenché le premier traitement contre la septoriose après avoir observé dans ses parcelles un dépassement du seuil d'intervention. Conforté par les messages de la Chambre d'agriculture, il a profité d'une accalmie climatique pour faire son premier passage. Un démarrage qui engage sur une stratégie à deux traitements en comptant un relais à l'épiaison.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.


Vincent Pellerin (à g.) et Hervé Hemeryck (à dr.) observent les tâches de septoriose sur la f3 du moment. Le dépassement
du seuil déclenche le traitement qui assurera la protection des feuilles supérieures. (© Terre-net Média)

Alors que la rouille, du fait de son observation précoce et « des mauvais souvenirs de 2007 », était placée sous haute surveillance, c'est finalement la septoriose qui déclenche le premier traitement fongicide de Vincent Pellerin.

En conventionnel, Vincent Pellerin
a prévu deux traitements fongicides

Cliquez sur l'image pour lancer l'interview de Vincent Pellerin

https://www.dailymotion.com/video/
Agriculteur à Maulers, Vincent Pellerin commence à penser à la protection de ses blés contre les maladies au moment du choix de ses variétés. « Je fais un mix entre sensibilité aux maladies, à la verse et productivité ». Hervé Hemeryck, son conseiller de la Chambre d’agriculture de l’Oise, souligne qu’« entre fin février et fin mai, les tours de plaine tous les quinze jours, et les messages de suivi envoyés toutes les semaines, prennent le relais ». 

20 % des f3 du moment pour des variétés sensibles et moyennement sensibles

Vendredi 4 mai, Vincent Pellerin profite d’une rare fenêtre climatique favorable pour déclencher son premier traitement contre la septoriose sur une parcelle d’Expert, semée le 12 octobre à 260 g/m². « Nous avons près de 70 % d’hygrométrie, 13°C, pas de vent… des conditions idéales pour traiter », confirme Hervé Hemeryck. Même s’il faut veiller à l’ensoleillement. « J’arrête s’il y a trop de soleil, précise Vincent Pellerin. Le risque d’évaporation devient trop important. » Quant à la culture, le blé a dépassé le stade 2 nœuds et arrive à celui de la dernière feuille pointante (Dfp), « le bon moment pour le protéger ». Surtout que le seuil de déclenchement du traitement a été atteint : « 20 % des f3 du moment présentant des symptômes de septoriose pour des variétés sensibles et moyennement sensibles, et 50 % sur des variétés résistantes », rappelle Vincent Pellerin. Ce passage assure la protection de la plante jusqu’à l’épiaison, autour du 22 mai, pour les variétés précoces comme Expert. Une fois l’épi sorti, l’important sera la protection du haut de la plante.


Vincent Pellerin a pensé à adopter la technique du bas volume mais son système n'est pas adapté. (© Terre-net Média)

 

Difficile de concilier la technique bas volume et l'emploi du temps d'un éleveur
Cliquez sur l'image pour lancer l'interview de Vincent Pellerin

https://www.dailymotion.com/video/
Le mélange, Menara à 0,4 l et Dorimat 1 l (propiconazole, cyproconazole et chlorothalonil), protège contre la septoriose et empêche l’expression de la rouille. Vincent Pellerin explique avoir passé commande l’année dernière pour une stratégie à trois passages. « Je n’en ai fait qu’un du fait du temps très sec. J’ai donc utilisé cette année les produits que j’avais prévu pour le premier traitement en 2011. » Vincent Pellerin prévoit un deuxième passage à épiaison pour assurer le relais de protection contre les maladies. Le coût global de la protection fongicide devrait se situer à 50-55 €/ha, « un niveau raisonnable pour un objectif de rendement à 85 q/ha ».

Il traite à 130 l/ha. Le bas volume ? « J’y ai pensé. Mais il faudrait que je change de buses, que j’accélère à 12-13 km/h, contre 8,5 km/h actuellement. Mon tracteur n’a pas la puissance nécessaire. Pour ma cinquantaine d’hectares de blé, et alors que je passe la moitié de mon temps sur l’élevage, l’opération n’est pas valable. »

Earl Pellerin à Maulers

85 ha de Sau : blé (45 ha), orge d’hiver (12 ha), betterave, maïs ensilage, pois protéagineux, colza.
Atelier porcs : naisseur-engraisseur avec 150 truies
Atelier bovins viande : engraisseur d’une cinquantaine de taurillons par an
Variétés de blé : Expert, Rosario, Perfector, Barok, semés entre le 5 et le 20 octobre.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement