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Alors que la rouille, du fait de son observation précoce et « des mauvais souvenirs de 2007 », était placée sous haute surveillance, c'est finalement la septoriose qui déclenche le premier traitement fongicide de Vincent Pellerin.
En conventionnel, Vincent Pellerin |
20 % des f3 du moment pour des variétés sensibles et moyennement sensibles
Vendredi 4 mai, Vincent Pellerin profite d’une rare fenêtre climatique favorable pour déclencher son premier traitement contre la septoriose sur une parcelle d’Expert, semée le 12 octobre à 260 g/m². « Nous avons près de 70 % d’hygrométrie, 13°C, pas de vent… des conditions idéales pour traiter », confirme Hervé Hemeryck. Même s’il faut veiller à l’ensoleillement. « J’arrête s’il y a trop de soleil, précise Vincent Pellerin. Le risque d’évaporation devient trop important. » Quant à la culture, le blé a dépassé le stade 2 nœuds et arrive à celui de la dernière feuille pointante (Dfp), « le bon moment pour le protéger ». Surtout que le seuil de déclenchement du traitement a été atteint : « 20 % des f3 du moment présentant des symptômes de septoriose pour des variétés sensibles et moyennement sensibles, et 50 % sur des variétés résistantes », rappelle Vincent Pellerin. Ce passage assure la protection de la plante jusqu’à l’épiaison, autour du 22 mai, pour les variétés précoces comme Expert. Une fois l’épi sorti, l’important sera la protection du haut de la plante.
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Difficile de concilier la technique bas volume et l'emploi du temps d'un éleveur |
Il traite à 130 l/ha. Le bas volume ? « J’y ai pensé. Mais il faudrait que je change de buses, que j’accélère à 12-13 km/h, contre 8,5 km/h actuellement. Mon tracteur n’a pas la puissance nécessaire. Pour ma cinquantaine d’hectares de blé, et alors que je passe la moitié de mon temps sur l’élevage, l’opération n’est pas valable. »
Earl Pellerin à Maulers 85 ha de Sau : blé (45 ha), orge d’hiver (12 ha), betterave, maïs ensilage, pois protéagineux, colza. |