[Analyse] A Evreux au Sommet du végétal Orama inquiet sur la convergence des aides et leur rééquilibrage pour l’élevage
Pour Philippe Pinta, président d'Orama, la convergence ne doit pas se traduire par de nouvelles ditorsions entre les pays de l'Union, et au niveau national, par l'absence d'aides au delà de 50 hectares.
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Philippe Pinta, président d'Orama au Sommet du végétal à Evreux, jeudi 24 janvier 2013. (© Terre-net Média) |
« Mais il n’est pas question de laisser les hectares au-delà de cinquante, sans soutien. Les aides Pac seront dégressives et plafonnées. En revanche, il faudra trouver des solutions pour préserver la polyculture-élevage et la diversité de l’agriculture dans son ensemble », a assuré Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture.
Autrement dit, la convergence ne doit
pas se traduire par de nouvelle distorsions
Outre les échanges par discours interposé sur l’agro-écologie, la participation du ministre de l'Agriculture au Sommet du végétal a permis à chacune des deux parties d’échanger sur leurs positions respectives pour rendre la réforme de la Pac acceptable. On a ainsi appris par le ministre de l’Agriculture « que la convergence des aides n’était pas inenvisageable pour 2020 au niveau national ». Mais pour Philippe Pinta, qui a pris note de cette déclaration, il sera aussi nécessaire de vérifier que le financement du second pilier de la Pac ne se fera pas au détriment des céréaliers français moins dotés en aides à l'hectare que leurs confrères allemands ! En effet, la convergence des aides est quasiment faite en l’Allemagne.
Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture a déclaré qu'il s’attachera à ce que le verdissement s’applique avec les mêmes règles à l’ensemble des pays de l’Union pour qu’il n’ait pas de nouvelle distorsion. « Il n’est pas question de laisser penser que l’on pourrait aller vers une renationalisation de la Pac ». Toutefois, pour les 7 % de surface d’intérêt écologique de la Sau (qu’Orama souhaite ramener à 3 %), « pourquoi ne pas combiner l’intérêt écologique et l’intérêt économique avec des cultures intercalaires et des protéagineux », a proposé Stéphane Le Foll.
Pour Orama, « le verdissement pourrait reposer sur une approche collective des assolements entre plusieurs exploitations ».
En attendant, le ministre de l’Agriculture a entamé, comme son prédécesseur Bruno Le Maire, une tournée des capitales européennes pour convaincre certains gouvernements de se rapprocher des positions budgétaires défendues par la France. Verdict, le 8 février prochain, à Bruxelles, à la fin du Conseil des chefs d’Etat et de gouvernement.
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