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Etat des cultures La France garde son potentiel de production malgré les intempéries

La France garde son potentiel de production en céréales malgré les intempéries du printemps qui ont provoqué des retards de végétalisation et de semis, a estimé mercredi 15 mai FranceAgriMer.

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Le mois d'avril, avec des maximales anormalement basses pour la saison et un déficit de pluies dans l'Est, a provoqué des retards végétatifs par rapport à 2012 estimés en moyenne nationale à 22 jours pour le blé. (© Terre-net Média)
FranceAgriMer estime qu'il est encore trop tôt pour mesurer l'impact des inondations qui ont récemment touché les cultures entre les départements de l'Ain et de l'Aube (la région de Troyes) et submergent encore d'importantes surfaces. « Tout dépendra de la durée pendant laquelle les parcelles auront été submergées : l'avenir sera différent selon qu'elles l'auront été 3 ou 7 jours ou davantage » a estimé Maggy Muckenstrum, chef du projet Céré'Obs d'observation des cultures.

Pour le reste, le mois d'avril, avec des maximales anormalement basses pour la saison et un déficit de pluies dans l'Est, a provoqué des retards végétatifs par rapport à 2012 estimés en moyenne nationale à 22 jours pour le blé.

En revanche, les conditions de culture sont tout à fait « normales », jugées « bonnes à très bonnes » pour 66 % des parcelles (contre 68 % l'an dernier et seulement 38 % en 2011), avec de fortes disparités régionales et par rapport à 2012. Ainsi, les zones éprouvées par le gel l'an dernier sont les plus favorisées cette année, comme le Nord et l'Est (70 à 80 % des parcelles en bonnes ou très bonnes conditions). Inversement, celles qui furent épargnées en 2012 sont cette année les plus touchées par l'humidité à la sortie de l'hiver.

« Le potentiel n'est pas atteint »

Pour le maïs, 67 % des semis ont pu être effectués avec un écart de 12 jours comparé à 2012. Mais en dépit des semis tardifs, 80 % des cultures sont estimées en bonnes ou très bonnes conditions (contre 88 % en 2012 « année exceptionnelle » et 40 % seulement en 2011). Au 6 mai, 18 % des surfaces semées étaient levées contre 46 % l'an dernier à la même date.

FranceAgriMer se refuse à toute prévision de récolte à ce stade, mais pour Rémi Haquin, président du conseil spécialisé de la filière céréalière, il s'agit de « retards déjà connus ».

« Pour l'instant le potentiel n'est pas atteint. Ce sont les températures de la fin juin qui feront la différence » a-t-il nuancé, souhaitant que juin et juillet ne soient pas trop chauds afin d'éviter les risques d'échaudage (désséché, le grain arrête son développement).

A lire également l'article Chicago du jour :

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