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Une ferme à Paris pour sauver l’élevage La Confédération paysanne associe les citoyens afin de défendre une Pac juste

La CP donne rendez-vous aux Parisiens vendredi 31 mai et samedi 1er juin, pour rencontrer les agriculteurs du syndicat et défendre une politique agricole commune plus juste avec des paysans plus nombreux. Le syndicat lance également à cette occasion sa campagne "Envie de paysans".

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Laurent Pinatel, porte-parole de la CP, lors d'une des nombreuses manifestations qu'il a conduites
pour défendre les producteurs de lait. (© Confédération paysanne)
« Produire, créer de l’emploi et préserver l’environnement ». Selon Laurent Pinatel, le nouveau porte-parole de la Confédération paysanne (CP) et successeur de Philippe Collin, la Pac « n’est pas seulement une politique agricole pour que les agriculteurs aient un revenu ». C’est d’abord une politique économique pour assurer la sécurité alimentaire de l’ensemble de la population et lui garantir une alimentation saine. Aussi, c’est en associant les Parisiens que la CP compte défendre une Pac plus juste pour 2014/2020 afin de sauver l’élevage au cours des prochaines semaines. Car d’ici fin juin, le trilogue qui associe le Conseil, la Commission européenne et le Parlement européen, est tenu d’aboutir à un accord sur la réforme à réaliser l’année prochaine.

La Confédération paysanne donne ainsi rendez-vous aux Parisiens vendredi 31 mai et samedi 1er juin pour lancer sa camapgne "Envie de paysans" et rencontrer les paysans du syndicat et visiter, place Stalingrad, leur ferme reconstituée pour l’occasion avec ses animaux et ses productions. Pendant deux jours, se tiendra aussi un marché de produits fermiers où sont attendus plus de 60 producteurs.

Et surtout, des débats, des films et des animations expliqueront l’enjeu de la réforme de la Pac pour l’après 2014.

Un débat avec Stéphane le Foll et José Bové

Le moment phare de cet événement sera le débat, prévu vendredi en début de soirée, auquel participeront Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture et José Bové, député européen et ex-porte-parole de la CP. Devant les 300 participants attendus, ils échangeront leurs points de vue sur le projet de la Pac à conduire.

Mais pour la Confédération paysanne et son porte-parole, Laurent Pinatel, ce débat qui associe deux membres du Parlement et du Conseil européens, ex-collègues à Bruxelles et fin connaisseurs du projet de réforme de la Pac, sera l’occasion d’ajuster les revendications du syndicat pour sauver l’élevage et maintenir le plus grand nombre de petits paysans en activité. Et par conséquent d’apprécier dans quelles mesures ses revendications sont envisageables dans une Europe à Vingt-sept.

Pour Laurent Pinatel, un recouplage des aides du premier pilier compris entre 12 % de 15 % n’est pas suffisant pour instaurer des primes à tous les ruminants (bovins, ovins et caprins). La convergence interne des aides Pac doit par ailleurs être rapide et leur plafonnement à 150.000 € instauré. Enfin, pour que la prochaine politique agricole commune soit après 2014 celle de tous les paysans, les aides directes des premiers hectares doivent aussi être majorées et le rôle économique des petites fermes reconnu.

En fait, le facteur clé de réussite de la prochaine Pac sera pour la CP, sa capacité à faire de l’agriculture un secteur attractif pour inciter les jeunes à s’installer.

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