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Accord sur la réforme de la Pac « Tout se jouera désormais dans la traduction nationale » selon Orama

Orama, représentant les producteurs de grandes cultures du syndicalisme majoritaire, estime que la réforme de la Pac issue des négociations des 25 et 26 juin est sans ambition dans ses objectifs et dangereuse pour les grandes cultures dans ses modalités.

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« La réforme de la Pac issue des négociations des 25 et 26 juin est sans ambition dans ses objectifs et dangereuse pour les grandes cultures dans ses modalités. Jusque-là politique européenne ambitieuse, la nouvelle Pac, massivement renationalisée, juxtapose des mesures spécifiques incohérentes : de lourdes menaces de distorsions de concurrence en vue, au détriment des producteurs de grains français. Tout se jouera désormais dans la traduction nationale », réagit Orama dans un communiqué.

« La nouvelle réforme se caractérise avant tout par un manque total d’ambition économique pour l’agriculture européenne et l’absence de réponse à la volatilité des marchés. Certes le verdissement, dont le principe ne soulevait pas de difficultés, voit ses règles assouplies dans le sens que nous souhaitions. C’est encore insuffisant pour les règles de diversification. En outre, l’absence de progressivité dans l’évolution des soutiens affectera gravement les exploitations.  »

« L’ambition qui triomphe est en fait celle des Etats-membres -du nôtre en particulier- de détricoter la PAC, pour mener chacun leurs propres politiques à partir d’enveloppes de crédits renationalisés leur venant de Bruxelles. Non seulement il n’y a pas de mesure de marché pour amortir l’impact de l’instabilité croissante des cours des grains, mais cet impact sera volontairement aggravé pour les producteurs de grains par la fragilisation de leurs paiements directs, voulue par notre ministre. Il en résultera d’importantes distorsions de concurrence par rapport à leurs homologues des autres pays européens, notamment allemands.  »

« Dans la France d’aujourd’hui, il est impensable de vouloir affaiblir un secteur céréalier qui marche, jusqu’à présent exportateur et innovant. Tel serait pourtant le résultat du Ministre de l’Agriculture si, utilisant à l’excès des marges de manoeuvre auparavant inconnues, il méprisait dans la fixation des curseurs, les enjeux des producteurs de grains, qui concernent 70 % des exploitations françaises » a déclaré Philippe Pinta, président d’Orama.

 

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la réforme de la Pac 2014-2020

 

 

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