Maïs Ogm Il faut renforcer la législation européenne selon José Bové
TOULOUSE (Haute-Garonne), 01 août 2013 (AFP) - José Bové a estimé jeudi que l'annulation par le Conseil d'Etat de l'interdiction de cultiver en France le maïs transgénique MON810 de la firme américaine Monsanto démontrait la nécessité de renforcer la législation européenne sur les OGM.
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Le député européen d'Europe Écologie-Les Verts, grand pourfendeur des OGM, a déclaré à l'AFP qu'il n'était « pas trop inquiet » sur les suites qu'allait donner le gouvernement à cette annulation.
Il a expliqué qu'il avait évoqué récemment la décision prévisible du Conseil d'État avec les ministres de l'Agriculture et de l'Ecologie, Stéphane Le Foll et Philippe Martin. « Les deux ont rappelé de manière très claire que la France continuerait à interdire le maïs MON810 », a dit José Bové. D'abord, a-t-il dit, un « courrier circonstancié » sera adressé par la France à la Commission européenne pour rappeler les raisons de l'interdiction du MON810 puis « un arrêté sera pris pour interdire la mise en vente des semences, ce qui devrait être fait en début d'année prochaine, avant les cultures de maïs », a ajouté le député.
Pour José Bové, la décision du Conseil d'État « montre bien qu'il faut renforcer encore la législation européenne sur la question des OGM alors qu'on est dans un paradoxe, on a une législation qui permet leur culture et on a une majorité de pays qui les interdit ».
En raison des élections européennes de mai 2014, ce « chantier ne pourrait commencer qu'à l'automne 2014 », a-t-il rappelé. Or « l'inquiétude que je peux avoir, c'est que la discussion va arriver au moment où l'UE est en train de négocier avec les États-Unis un accord de libre échange et que des firmes comme Monsanto n'ont pas caché qu'elles voulaient que le débat des OGM soit à nouveau remis sur la table », jugeant « trop sévère » la « législation européenne que nous trouvons trop laxiste ».
Le Conseil d'État a annulé jeudi l'interdiction de cultiver en France le maïs transgénique MON810 de la firme américaine Monsanto. L'interdiction par le gouvernement de cultiver cet OGM en France avait déjà été suspendue en 2011 par la justice pour carence de fondement juridique, avant qu'un nouveau moratoire soit instauré en mars 2012.
Les ministres de l'Agriculture et de l'Écologie ont fait savoir immédiatement qu'une décision sur le sujet serait prise « avant les prochains semis ».
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