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Loi d'avenir pour l'agriculture Xavier Beulin : « le projet de loi manque de souffle et d'ambition »

PARIS, 17 sept 2013 (AFP) - Le projet de loi agricole tel que brossé mardi par le ministre de l'Agriculture « manque de souffle et d'ambition » regrette Xavier Beulin, président de la Fnsea, qui se dit « déçu ».

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« Je suis plutôt déçu car je ne sens pas de souffle ni d'ambition particulière, si ce n'est l'application de réglementations supplémentaires », a-t-il dit à l'AFP en ajoutant que les orientations annoncées laissaient place à de nombreuses « interrogations ». « On a du mal à saisir l'approche » et « le contenu est maigre », estime-t-il en s'inquiétant du statut futur des agriculteurs : « Peut être faudrait-il commencer par le définir », juge le président de la Fédération des syndicats d'exploitants agricoles. « On n'a rien vu ni entendu sur le couple recherche/innovation alors que certaines solutions ne pourront venir que de la recherche, quand on parle d'avenir ».

« La question aujourd'hui est de savoir si ce projet de loi est de nature à infléchir la courbe déclinante sur laquelle se trouve l'agriculture française, alors qu'on a perdu trois places sur le podium en une quinzaine d'années », insiste-t-il. Confrontée à une concurrence de plus en plus vive, le secteur arrive désormais derrière les Etats-Unis, les Pays Bas, l'Allemagne, et bientôt le Brésil, rappelle-t-il.

Il s'inquiète de la « volonté d'ouvrir massivement » les organisations interprofessionnelles aux non agriculteurs (ONG, pouvoirs publics). De même l'idée de protéger les lanceurs d'alerte à l'intérieur des entreprises de l'agroalimentaire, et éventuellement de susciter des vocations, lui parait à double tranchant : « on risque d'ouvrir une crise majeure sans véritable fondements scientifiques », juge-t-il. « On nous annonce une loi au 30 octobre devant le conseil des ministres mais on est déjà mi-septembre et on nous propose une texte sur lequel on a encore beaucoup à dire », déclare Xavier Beulin.

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