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Pac 2015 Michel Dantin (Ppe) : « De bonnes intentions pas à la hauteur des difficultés »

« Dans son discours de Cournon, François Hollande aurait dû s'attaquer plus franchement aux problèmes de compétitivité de l'élevage français », estime Michel Dantin, député européen Ppe et rapporteur de la réforme de la Pac à Bruxelles.

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« Le discours de François Hollande sur ses arbitrages pour l'application française de la réforme de la Pac est rempli de bonnes intentions envers l'élevage, mais il n'est malheureusement pas à la hauteur des difficultés structurelles du secteur », écrit l’eurodéputé dans un communiqué.

« En annonçant un encadrement plus étroit des relations au sein de la chaîne d'approvisionnement, une utilisation maximale des possibilités de couplage des aides de la Pac, leur basculement substantiel vers le secteur plus fragile de l'élevage et leur convergence modérée à 70 % sur sept ans, le président de la République fait évidemment œuvre utile. Mais il n'apporte pas de solution véritable au principal problème de l'élevage français, qui reste la compétitivité, seule garante à long terme du revenu de nos éleveurs. »

« J'avais d'ailleurs suggéré il y a déjà plusieurs mois à Stéphane Le Foll de missionner les inspections générales de l'agriculture et des finances afin qu'elles conduisent une évaluation comparative avec l'élevage de quelques autres pays européens et proposent des solutions adaptées au secteur. »

Restaurer les marges de l'élevage français

« Force est de constater que cette proposition est restée lettre morte puisque la seule réponse apportée en la matière par François Hollande est le Crédit impôt compétitivité emploi (Cice) cette usine à gaz mal taillée pour renforcer la compétitivité des secteurs soumis à la concurrence internationale, et qui bénéficiera peut-être à La Poste, mais sans doute peu aux éleveurs français. »

« Au-delà des nécessaires réponses à apporter au niveau européen et mondial sur la régulation des marchés et la volatilité des cours, un travail de fond doit donc être urgemment engagé pour permettre à l'élevage français de restaurer ses marges, notamment en abaissant le coût du travail et les diverses charges qui pèsent durement sur nos exploitations et nos abattoirs et les empêchent de profiter pleinement de la hausse de la demande mondiale de l'excellence française en matière d'élevage. »

« Et ce n'est pas en décidant la surprime des 52 premiers hectares, intention louable sur le papier, que François Hollande atteindra cet objectif. Il risque au contraire avec cette mesure de déséquilibrer la compétitivité de l'ensemble de l'agriculture française. »

« Enfin concernant la "surtransposition" française des normes européennes, il en va de même qu'avec le fameux choc de simplification : après les annonces, nous voulons des actes, Monsieur le Président ! »

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