Manif' dans le grand bassin parisien Des actions plus pédagogiques vendredi 29 novembre

29/11/2013 – 15h12 : Les actions des agriculteurs du grand bassin parisien se poursuivent cet après-midi.

« Les actions ont démarré ce matin dans les départements avec une forte mobilisation des agriculteurs, explique la Fédération régionale Nord bassin parisien dans un communiqué. Rien que pour le département de l’Oise, une vingtaine de portails « ECO Paille » sont en train d’être montés, avec la participation de près de 400 agriculteurs. » Selon le syndicat, les actions doivent se poursuivre toute la journée en en Seine-Maritime, dans le Pas-de-Calais, dans l’Eure et dans la Somme.

A Melun cet après-midi, les producteurs de Seine-et-Marne se rassemblent, « avec pour seul message : laissez-nous produire, laissez-nous travailler ».

Dans tous les départements, les agriculteurs réclament notamment la tenue dès janvier 2014 d’états généraux de l’agriculture, que Xavier Beulin a proposé, « avec un moratoire d'ici-là sur les taxes et les contraintes réglementaires ».

29/11/2013 - 14h30: Cafouillage ministériel au sujet de l'écotaxe

Stéphane Le Foll avait indiqué en milieu de journée que l'écotaxe ne serait modifiée que dans le cadre de la prochaine loi de finances, à l'automne 2014, pour une application pas avant janvier 2015. Mais Matignon a aussitôt rectifié le tir, en expliquant que le calendrier de la remise à plat de l'écotaxe n'était pas encore arrêté.

29/11/2013 - 13h42 : Après « Serge le lama » dans les rues de Bordeaux, les agriculteurs franciliens ont mis en scène « Stéph' l'âne », caricature animalière du ministre de l'Agriculture. (cliquez sur la vidéo pour la démarrer)

La manifestation en direct via le compte Twitter d'Arnaud Carpon, journaliste Terre-net Média.

Tweets de @ArnoCarpon

29/11/2013 - 11h10: Après la coup de force, le ton satirique de la Fdsea et JA d'Ile-de-France

Changement radical de cap pour la Fdsea et JA d'ile-de-France: Après le coup de force la semaine dernière, en tentant de bloquer des axes majeurs aux abords de la capitale, les agriculteurs franciliens, associés à l'appel à manifestation de la Fédération régionale Nord bassin parisien de la Fnsea, ont poursuivi leur mobilisation ce vendredi 29 novembre sur un ton satirique.

Devant la gare Montparnasse à Paris, ils ont ainsi transformé le ministre de l'Agriculture en un âne baptisé « Stéph' l'âne », pour montrer son « incompétence » et son « obstination » à conduire une « politique qui divise le monde agricole ».

28/11/2013 - 20h22 :

Douze Fdsea du grand bassin parisien se préparent à manifester ce vendredi 29 novembre, à l’appel de leur fédération régionale, la Fédération régionale Nord bassin parisien (Frnbp). Une mobilisation plus large que celle du 21 novembre – seuls la Fdsea et JA d’Ile-de-France étaient à l’initiative du « blocus de Paris » - et qui reste dans la continuité de cette dernière. « Avec les taxes et les réglementations qui s’empilent, l’agriculture de production s’asphyxie. La coupe est pleine », explique-t-on à la Frnbp.

Une continuité cependant relative, tant sur le fond que sur la forme. Pour cette mobilisation plus large que celle de la semaine passée, il s’agit d’abord de recadrer les messages à faire passer. « Les agriculteurs ne souhaitent qu’une chose : produire, travailler, créer de la richesse et de l’emploi », explique Thibaut Ledermann, le directeur de la Frnbp.

Des revendications plus précises

Entre la mise en place du 5e programme d’actions de la directive nitrates, les délais d’instruction trop longs pour les dossiers d’installations classées ou de retenues d’eau, les Fdsea demandent « l’arrêt de cette surenchère réglementaire et environnementale qui grève les coûts de production », ainsi qu’une pause fiscale et sociale.

L’écotaxe reste toujours dans le collimateur des agriculteurs, qui réclament l’exonération totale pour les activités agricoles. Toujours en matière fiscale et sociale, certaines revendications se font plus précises, comme la non-intégration des revenus des associés non-exploitants dans l’assiette des cotisations sociales, ou encore le calcul des retraites sur les 25 meilleures années.

Ainsi, les agriculteurs entendent relayer les revendications portées depuis plusieurs mois par Xavier Beulin auprès de l’exécutif : des réformes structurelles sont indispensables pour pallier les distorsions de concurrence entre Etats membres, notamment en matière de coût du travail. La réunion d’Etats généraux de l’Agriculture, mesure proposée par le président de la Fnsea, « doit se tenir courant 2014 ».

Plus fermes que leurs homologues du reste du bassin parisien, les agriculteurs d’Ile-de-France maintiennent, seuls, leur appel à la démission de Stéphane Le Foll.

Pédagogie en région, opération coup de poing à Paris

Quant à la forme, hors de question de renouveler des blocages de grands axes aux alentours de la capitale. Impopulaires auprès des citoyens et automobilistes, les blocages du jeudi 21 novembre ont reçu des avis très partagés au sein même de la profession agricole. Selon un sondage en ligne réalisé du 22 au 27 novembre sur Terre-net.fr, 54,1 % des agriculteurs ont déclaré ne pas soutenir les manifestations des agriculteurs d'Ile-de-France et du grand bassin parisien. Et 42,5 % les soutiennent (voir résultats du sondage ci-contre).

Les modes d’actions ont finalement été laissés à l’appréciation de chacune des 12 fédérations départementales. Dans les départements picards notamment, des portiques en paille comme porte-étendards seront dressés sur le bord des routes. Une campagne d’affichage est aussi prévue en Seine-et-Marne. Dans la Marne, les producteurs ont décrété une  journée de « deuil de la ruralité » et « mettront les panneaux d’entrée de village en berne ». « Dans un contexte chahuté, il convient d’abord d’en convaincre les citoyens et les décideurs », résume-t-on à la Fdsea de l’Oise.

Et s’ils partagent les messages portés dans les autres départements, les agriculteurs d’Ile-de-France, eux, mèneront seuls une opération coup-de-poing dans Paris, comme ils l’ont déjà fait par le passé.