Sommet mondial des jeunes agriculteurs « L’agriculture française est un modèle pour nous ! »
En marge de Terres de Jim du 4 au 7 septembre, JA organise un sommet international des jeunes agriculteurs pour ratifier un manifeste sur la nécessaire reconnaissance du métier d’agriculteur, partout dans le monde, ainsi que sur les enjeux de l’installation. Car quel que soit le pays, les problématiques des jeunes sont les mêmes.
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A l’occasion de l’année internationale de l’agriculture familiale en 2014, Jeunes agriculteurs profitera de Terres de Jim – le nouveau nom de la finale de labour – début septembre à Saint-Jean-d’Illac, près de Bordeaux, pour réunir un sommet international des jeunes agriculteurs, en partenariat avec Afdi.
Une cinquantaine de délégations étrangères de jeunes leaders paysans se réuniront le jeudi 4 septembre à Bordeaux pour échanger sur leurs difficultés à pérenniser l’agriculture familiale dans leur pays.
« L’enjeu de cette journée d’échanges est de ratifier un manifeste international avec une soixantaine d’organisations de jeunes agriculteurs pour défendre l’enjeu de l’installation en agriculture partout dans le monde », explique Thomas Diemer. « Le manifeste s’articulera autour de trois thèmes : la nécessaire reconnaissance du statut d’agriculteur, le renforcement de l’accompagnement des jeunes, tant d’un point de vue financier qu’au niveau de la formation, et la reconnaissance de l'agriculture familiale en tant que vecteur du développement des territoires », poursuit le président de Jeunes agriculteurs.
Les jeunes agriculteurs du monde entier veulent aussi être mieux représentés au sein de la Fao, l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, et plus particulièrement au sein du comité sécuritaire alimentaire.
Surtout, les jeunes veulent réactiver les réunions ministérielles agricoles au sein du G20. La France avait été l’instigatrice d’un sommet du G20 agricole en 2011, qui avait débouché sur un accord pour lutter contre la volatilité des prix agricoles.
L'accaparement des terres s'intensifie
Pour les jeunes venus de l’étranger, la France reste un modèle de développement agricole à suivre. « En France, les agriculteurs échangent volontiers sur leurs expériences pour nous aider à développer notre agriculture. Dans aucun autre pays du Nord nous ne retrouvons cette culture », souligne un producteur malgache.
Sur le terrain, les problématiques des jeunes agriculteurs, quel que soit le pays où ils s’installent, sont similaires. « L’accès au foncier reste très difficile » témoignent Fernando Ramos Pazu et Marco Fidel Mestizo, producteurs colombiens de café, maïs et haricots. « Il est difficile d’accéder au crédit et le prix élevé des intrants et augmente en permanence. » Les agriculteurs sud-américains sont par ailleurs soumis à une pression continue des multinationales américaines pour acheter des intrants.
A Madagascar, d’où sont arrivés trois représentants, « l’accaparement des terres par des investisseurs étrangers, le plus souvent chinois, s’intensifie encore », explique pour sa part Richard Razafindrabary.
Après quelques jours passés chez des jeunes agriculteurs de plusieurs régions françaises, tous les agriculteurs des délégations étrangères se retrouveront jeudi 4 septembre à Bordeaux. « Ce sommet international n’est pas une fin en soi. Nous devons sensibiliser les décideurs pour que les difficultés des jeunes à s’installer soient reconnues au niveau international », poursuit Thomas Diemer.
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