Prévisions de revenus des céréaliers Orama demande aux Pouvoirs publics « de se remettre en cause »
S’inquiétant d’un revenu moyen très faible en 2014 pour les céréaliers, Orama estime que le Gouvernement n’en fait pas assez pour améliorer « les dispositifs de gestion des risques » et dénonce des « contraintes irraisonnées, économiquement sclérosantes et régressives. »
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« La commission des comptes de l’agriculture de la Nation (Ccan) a évalué le revenu moyen des céréaliers pour l’année 2014 à 11.400 € avant cotisations sociales de l’exploitant et avant impôt », déplore Orama en réaction à la publication des prévisions de revenus 2014.
« Inférieur de plus de 50 % au revenu annuel moyen toutes productions, ce chiffre est significatif d’une réalité très éloignée de certains clichés. Dans plusieurs régions, il est négatif. Dans les zones intermédiaires notamment, où le potentiel est le plus faible, de nombreux exploitants se trouvent en situation extrêmement difficile. »
« Cette évolution caractérise malheureusement bien la sensibilité des exploitations spécialisées en céréales et oléoprotéagineux à l’ampleur qu’ont prise les aléas économiques et climatiques depuis quelques années. Or, non seulement les Pouvoirs publics ne traduisent pas sérieusement en actes leur discours sur la nécessaire amélioration des dispositifs de gestion des risques, au contraire, mais encore, ils fragilisent davantage les exploitations. »
« Ainsi l’année 2014 a-t-elle vu mise en œuvre la première étape d’un nouveau processus spécifiquement français de diminution des paiements directs aux grandes cultures dans le cadre de la nouvelle Pac 2014-2020. Ainsi le Gouvernement a-t-il à nouveau imposé dans ce secteur des contraintes légales et réglementaires irraisonnées, économiquement sclérosantes et régressives. »
« Les résultats révélés aujourd’hui par la Ccan montrent combien il est urgent de redonner des marges de manœuvre à la production et à la compétitivité des exploitations céréalières et d’améliorer vraiment les mécanismes de gestion des risques qui leur sont proposés.
« Les Comptes de l’Agriculture le démontrent : il faut cesser de discriminer les producteurs de notre secteur dans l’application de la Pac en France ; il faut en finir avec l’accumulation de ces normes inutilement contraignantes qui nous empêchent de Produire plus, Produire mieux ; il faut améliorer de toute urgence le régime du dispositif de la Déduction pour aléas. De la même manière, il faut fixer sans tarder des règles permettant de mettre en œuvre dans les zones intermédiaires une mesure agroenvironnementale et climatique adaptée », ont déclaré Philippe Pinta, Christophe Terrain et Gérard Tubery, président et vice-présidents d’Orama.
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