Statistiques Agreste La France reste malgré tout première puissance agricole d'Europe
PARIS, 07 jan 2014 (AFP) - La part de l'agriculture et des industries alimentaires dans l'activité économique française a chuté de plus de moitié depuis 1980, même si la France reste la première puissance agricole d'Europe.
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L'agriculture ne cesse de perdre du poids en France. La part de l'agriculture et des industries alimentaires dans l'activité économique française a chuté de plus de moitié depuis 1980, essentiellement à cause de la baisse des prix des produits agricoles depuis 25 ans. En 2012, le secteur représentait 3,5% du produit intérieur brut, contre 3,2% du PIB en 2011, soit à peu de choses près autant que la culture, qui contribue à hauteur de 3,2% à la richesse nationale. Mais « à prix constants, la part de l'agriculture dans le PIB en 2010 est sensiblement la même qu'en 1980 », relève Agreste. Le secteur représentait 5,6% des emplois en 2012, avec 1,42 million de salariés et non-salariés travaillant dans l'agriculture, la pêche et les industries agroalimentaires.
Depuis 30 ans, la tendance est toujours la même: les petites exploitations ont tendance à disparaître au profit de structures moins nombreuses, mais de plus grande taille. La France a perdu plus d'un quart de ses exploitations au cours de la dernière décennie, selon le dernier recensement en date de 2010. L'Hexagone comptait alors 490.000 exploitations, contre 664.000 en 2000. La superficie moyenne des exploitations s'est dans la foulée accrue de 13 hectares sur la même période. La ferme type s'étend aujourd'hui sur 56 hectares. Le paysage agricole reste morcelé. Un quart des exploitations s'étend sur moins de six hectares, un quart en compte plus de 82. Les 10% des exploitations les plus grandes dépassent les 143 hectares.
La France continue d'exporter beaucoup de céréales
Avec des cours des céréales au plus haut, les céréaliers n'ont jamais autant gagné d'argent que ces dernières années. Une situation qui creusait de plus en plus les inégalités entre les producteurs de céréales, colza ou betteraves et les éleveurs. Mais en 2013, le retournement des cours internationaux des matières premières agricoles a réduit, à la baisse, cet écart. Ainsi, le revenu des céréaliers est attendu en repli de près de 60% à 24.200 euros quand celui des éleveurs de bovins viande devrait reculer de 8% à 19.800 euros.
L'Hexagone conservait en 2011 son statut de première puissance agricole en Europe, même si sa part en valeur (18,1%) dans la production agricole de l'UE a diminué depuis 2000, notamment en raison de l'arrivée de la Roumanie et la Pologne au sein des 27. La production française devance celles de l'Allemagne (13,4%), de l'Italie (12,3%) et de l'Espagne (10,6%). Néanmoins, si elle exporte toujours beaucoup de céréales et surtout des vins et spiritueux, la France n'est plus le premier exportateur agricole et agroalimentaire de l'Union européenne. Même chose sur la scène internationale : en dix ans, la France est passée de la place de 2ème exportateur agroalimentaire, à la 5ème, derrière les États-Unis, l'Allemagne, les Pays-Bas et le Brésil.
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