Changement climatique Maïs irrigué dans les Landes : la question primordiale de l'eau
Le département des Landes est le premier producteur de maïs de France. Les données du Rica des années 2002 à 2008 montrent que le revenu des maïsiculteurs est fortement corrélé à la possibilité d’irriguer. Mais, l'évolution du climat ne s'oriente pas vers une réduction des contraintes hydriques. Extrait de la fiche n°11 du rapport AFClim, rédigée en avril 2012, résultat des contributions de Sylvain Doublet, Frédéric Levrault, Antoine Poupart et Thuriane Mahé.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
L’agriculture concerne un quart du territoire landais et la forêt les deux tiers. L'activité agricole est structurée autour de la production de maïs, omniprésente dans les exploitations landaises. En 2007, le maïs (y compris semence) représentait 70 % de la valeur des productions végétales. Sur les 135.000 ha de céréales, il occupe 130.000 ha, soit 95 % des surfaces. Dans le sud-ouest, 60 % de la surface en maïs sont en monoculture. Il est cultivé dans 9 exploitations sur 10 et près des deux tiers sont irrigués. Cette irrigation est rendue nécessaire par les températures estivales élevées et les sols filtrants (sableux).
La question de l'eau est critique
Deux effets du changement climatique sont forts : l'augmentation de la température et celle du déficit hydrique. Il en résulte, pour une variété et une date de semis identiques, un cycle de culture plus court. Les rendements sont par conséquent potentiellement plus faibles. Si l’agriculteur mise sur une variété plus tardive et une date de semis avancée pour décaler le cycle de croissance et compenser la perte potentielle de rendement, la plante aura des besoins accrus en eau donc en irrigation. La disponibilité des ressources en eau est donc un élément critique.
Suite de l'article → Dans les Landes, la dépendance à l'irrigation va s'accroître
Pour accéder à l'ensembles nos offres :