Après avoir caractérisé la nature des évolutions climatiques à prévoir et leurs effets sur les itinéraires culturaux du maïs dans une exploitation type des Landes, il reste à émettre les hypothèses d'adaptation possible pour les chefs d'exploitation. Des options qui dépendent de choix individuels mais aussi des politiques publiques pour l'agriculture.
Option 1 : Augmenter les rendements en utilisant de nouvelles variétés et en mobilisant davantage d’eau
Dans cette option, le système de production de maïs est conforté. Le chef d’exploitation cherche à tirer parti du changement climatique en précocifiant ses semis et en choisissant des variétés plus tardives. L'accroissement des volumes d'irrigation, donc le développement du stockage de l'eau l'hiver sont nécessaires au maintien des surfaces. L'option implique un arbitrage très favorable à l'agriculture, voire prioritaire, par rapport aux autres usages de l’eau.
Option 2 : Diversifier l’assolement et réserver l’irrigation aux cultures rémunératrices
Pour faire face à une baisse de la ressource en eau, compte tenu des tensions liées à son utilisation, les prélèvements pour l’irrigation n’augmentent pas à l’échelle de l’exploitation mais sont répartis différemment.
Les surfaces bénéficiant de l'irrigation sont réorientées vers le maïs doux et le maïs semence, cultures davantage rémunératrices, de manière à maintenir le revenu. La part de l'exploitation libérée est consacrée à des cultures moins gourmandes en eau (sorgho, légumes). Il s'agit donc de concentrer l'effort d'irrigation et de diversifier l'assolement ailleurs.
Option 3 : Abandon de la production de maïs et réorientation vers des cultures économes ou des usages non agricoles
La ressource en eau se raréfie et l'arbitrage entre les usages est défavorable à l'agriculture. L'impossibilité de faire face aux besoins croissants d’irrigation du maïs conduit à de fortes baisses de rendement et à la disparition progressive de cette culture. Les surfaces ainsi libérées sont consacrées à des cultures plus économes en eau, à des usages non agricoles (production d'énergie, urbanisation), voire sont abandonnées (déprise agricole, afforestation).