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Pulvé et qualité de l'eau S'en soucier dès la préparation de la bouillie

Les mauvaises manipulations avant et après la pulvérisation sont les grandes responsables de la pollution des eaux par les produits phytosanitaires. Organiser son poste de travail, adopter la bonne mécanique dans l’enchaînement des étapes, participent à éviter quand même deux tiers des contaminations… Et si pour vous écologie rime avec ennuis, sachez qu’entrent aussi en jeu votre propre sécurité et le respect de la réglementation.

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Les pollutions diffuses proviennent, elles, des pertes de produits phytosanitaires au champ (ruissellement, réseaux de drainage, infiltration rapide) ou de la dérive lors de la pulvérisation. Les premières sont les plus problématiques alors qu’elles sont les plus faciles à maîtriser.

Préparation à la ferme

Première étape : le mélange des produits et le remplissage du pulvérisateur. « De faibles quantités déversées au sol lors de la préparation de la bouillie phytosanitaire suffisent à engendrer rapidement un dépassement des seuils réglementaires en matière de qualité de l’eau », prévient Arvalis-Institut du végétal.

L’arrêté du 12/09/2006 et le code de l’environnement invoquent alors la responsabilité de l’agriculteur dans la préservation de la ressource en eau et imposent des mesures de prévention adéquates. Les instituts techniques conseillent de procéder à la ferme plutôt qu’au champ. Ceci afin de garantir la sécurité de l’opérateur (équipements de protection individuelle, points d’eau, téléphone à proximité), de pouvoir opérer avec confort et précision (ustensiles, paillasse…, utiles au dosage) et d’assurer un rinçage et un égouttage corrects des bidons.

Un fort risque de pollution existe lors de cette phase de remplissage en cas de contamination de la ressource en eau utilisée, de débordement de la cuve ou de fuite de produits phytosanitaires. Pour s’en prémunir, il est recommandé d’aménager un espace dédié. L’aménagement d’une zone sécurisée sur une dalle étanche n’est pas à proprement parler obligatoire, mais c’est un bon moyen de répondre à la réglementation et de travailler en toute sérénité.

Regrouper les manipulations

Les débordements ou fuites de produits sont qualifiés d’effluents phytosanitaires par l’arrêté de 2006. Puisqu’ils sont considérés comme des déchets dangereux, leur élimination est régie par la réglementation. Après stockage, l’usager peut soit les traiter via un procédé reconnu par l’administration, soit les faire collecter par une entreprise habilitée.

Selon l’arrêté, le poste de remplissage doit être le plus proche possible du local phytosanitaire, loin des lieux d’habitation, du voisinage, des cours d’eau, des zones à concentration de personnel, des bâtiments d’élevage, des produits finis et des stockages de denrées alimentaires et de produits inflammables. Sa localisation sous un hangar, à proximité immédiate du lieu de stockage des phytos, présente l’avantage de regrouper toutes les manipulations sur un même site. Et en plus de faciliter, là aussi, l’opération, tout en assurant le confort et la sécurité de l’agriculteur, ce dernier s’affranchit de la gestion des eaux pluviales et des désagréments liés aux salissures type poussières ou feuilles. L’espace servira également au stationnement du pulvérisateur.

À défaut, à l’extérieur, il faut s’écarter des zones sensibles : regards, fossés, cours d’eau, voisinage… et le bac de récupération doit comporter une vanne ou une pompe de reprise pour l’évacuation des eaux de pluie.

Récupérer les eaux d’égouttage

En fin d’étape, intervient le rinçage des bidons. La procédure à suivre dépend de l’équipement à disposition :

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