Sclérotinia du colza Un traitement est toujours rentable, à condition de bien viser
Même en l’absence d’attaque de sclérotinia, une intervention se révèle quasiment toujours rentable. Les fongicides n’ayant pas d’action curative, l'application préventive est obligatoire. Le Cetiom conseille de bien repérer le stade F1 pour se tenir prêt quand la parcelle atteint le stade G1, quelques jours plus tard, moment idéal pour le traitement.
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La protection fongicide du colza concerne principalement la lutte contre le sclérotinia à la floraison. Le Cetiom rappelle la difficulté à prédire la nuisibilité d'une attaque. « Le sclérotinia est une maladie peu fréquente mais potentiellement très nuisible et les essais montrent que la protection fongicide est toujours payante quel que soit le contexte, la lutte biologique seule ne suffisant pas à maîtriser le risque. »
Intervenir au bon moment
Le stade G1 est le stade clé de la protection contre le sclérotinia. Les 10 premières siliques, d'une longueur inférieure à 2 cm, sont formées sur les hampes principales et surtout, on observe la chute des premiers pétales, vecteur indispensable de la contamination sclérotinia. « Il est surtout conseillé de bien repérer le stade F1, atteint quelques jours seulement avant le stade G1. Plus précisément, 100°C séparent le stade F1 du stade G1. » Avec la précocité des cultures et les températures annoncées fin mars et début avril, une grande partie des parcelles, notamment les plus précoces, vont atteindre rapidement le stade G1.
La protection fongicide du colza se révèle efficace et rentable, et ce, en toute situation « mais pas la peine d’en rajouter », prévient l'institut. « Un seul traitement, bien positionné, suffit. »
Un marché dynamique et convoité
Quoi de neuf dans vos bidons ?
- Efilor (1 l/ha) de Basf Agro contient du Boscalid (133 g/l) et du metconazole (60 g/l), ce qui revient à associer Pictor Pro 0,25 et Sunorg 0,4.
- Acanto (1 l/ha) de DuPont Solutions vient de recevoir son Amm. A base de picoxystrobine (250 g/l), la firme prévoit de proposer cette solution en pack avec un produit de biocontrôle (demande d'autorisation en cours pour commercialisation en 2015).
Commercialisation prévue en 2015 pour :
- Dpx-PZX74 (1 l/ha) de DuPont Solutions – Picoxystrobine 200 g/l + cyproconazole 80 g/l.
- Propulse (1 l/ha) de Bayer CS – Prothioconazole 125 g/l + fluopyram 125 g/l.
- F128 0,8 l/ha de Bayer Cropscience – Prothioconazole 150 g/l + bixafen 75 g/l.
Les essais du Cetiom positionnent ces nouveautés au niveau des solutions existantes concernant leur efficacité mais les conseillers voient surtout renforcée la « possibilité d'alterner des modes d’action pour assurer la durabilité de la protection ».
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