#produireplusetmieux « Je ne suis pas un paysan moyen qui prend les moyennes, je fais mes reliquats »
Vincent Guyot, agriculteur de l'Aisne, réalise lui-même ses prélèvements de sol en sortie d'hiver pour déterminer le niveau des reliquats d'azote. Parce qu'il valorise ensuite les résultats pour ajuster sa stratégie de fertilisation, il préfère rester maître de où et comment il échantillonne. Et il le fait savoir, sur twitter, #produireplusetmieux.
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« A 10 € l’horizon, soit 30 € le prélèvement par parcelle, je préfère m’y coller. » Vincent Guyot, installé à Étaves-et-Bocquiaux dans l’Aisne réalise lui-même ses prélèvements pour les reliquats azotés. « En plus d’économiser, je choisis le moment et les lieux de prélèvement. Je connais mieux que personne mes parcelles. Je sais où échantillonner pour prendre en compte l’hétérogénéité des parcelles et obtenir les données les plus représentatives. »
Terre-net.fr. Un tiers seulement des répondants
font leurs prélèvements eux-mêmes. (©Tnm)
Quant à utiliser les moyennes, « c’est pire ». « Je suis en non labour depuis 2001, j’ai modifié mon assolement pour réintroduire des légumineuses (féveroles et pois), je ne me retrouve pas dans les moyennes régionales. »
Les mesures sur trois différents horizons donnent la profondeur de l’azote disponible. La répartition de l’azote dans le profil détermine notamment l’urgence et l’importance du premier apport. « Un premier horizon bien fourni permettra de retarder le premier passage, voire de le supprimer, le blé ayant ce qu’il lui faut pour redémarrer. »
L’agriculteur mesure les reliquats dans ses parcelles de blé, d’orge, de betteraves et de colza, soit environ un reliquat pour 10 ha. Des pesées de biomasse en colza et des réajustements avec Farmstar ou Jubil en blé et orge viennent compléter la gestion de la fertilisation. « J’ajuste ma stratégie en fonction des résultats. Il ne s’agit pas simplement de répondre à une contrainte réglementaire. Je module manuellement au niveau intraparcellaire pour les deuxième et troisième apports. »
Des tweets pro uniquement
« Je tweete parce que je veux partager ce que je fais et comment. Pour montrer aux médias, à la société civile, que les agriculteurs n’agissent pas n’importe comment, qu’ils raisonnent, qu’ils travaillent bien. Twitter est « le » moyen d’aujourd’hui pour toucher les citadins. Les réseaux sociaux, les nouveaux canaux de communication, sont susceptibles de nous rapprocher des gens de la ville. J’informe sur mes pratiques parce que, comme pour les reliquats, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Pour que personne ne vienne demain me dire comment travailler. Je veux rester libre de mes choix. »
C parti pour l'échantillonnage de terre sur 90 cm pour mesurer l'azote (élément fertilisant) en sortie d'hiver. pic.twitter.com/J2mmDBwYQM
— GUYOT Vincent (@GuyotVincent02) 27 Janvier 2015
Parce que je ne suis pas un #paysan moyen !!! Je n'utilise pas les reliquats moyens !!! Elle est loin la voiture !!!! pic.twitter.com/hHyFx69YL4
— GUYOT Vincent (@GuyotVincent02) 27 Janvier 2015
Entre les gouttes, un reliquat sortie hiver de plus de fait = un de moins à faire ... #produireplusetmieux pic.twitter.com/13b6VSuvi4
— GUYOT Vincent (@GuyotVincent02) 29 Janvier 2015
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