« Je ne suis pas un paysan moyen qui prend les moyennes, je fais mes reliquats »

« Je ne suis pas un paysan moyen qui prend les moyennes, je fais mes reliquats »
Féverole derrière colza.
« Parce que je suis le seul à faire du après , j'y fais un reliquat sortie hiver pour piloter l'azote. » (©Vincent Guyot)

« A 10 € l’horizon, soit 30 € le prélèvement par parcelle, je préfère m’y coller. » Vincent Guyot, installé à Étaves-et-Bocquiaux dans l’Aisne réalise lui-même ses prélèvements pour les reliquats azotés. « En plus d’économiser, je choisis le moment et les lieux de prélèvement. Je connais mieux que personne mes parcelles. Je sais où échantillonner pour prendre en compte l’hétérogénéité des parcelles et obtenir les données les plus représentatives. »

Sondage en ligne du 2 au 9 février 2015 sur Terre-net.fr
Sondage en ligne du 2 au 9 février 2015 sur
Terre-net.fr. Un tiers seulement des répondants 
font leurs prélèvements eux-mêmes. (©Tnm)

Quant à utiliser les moyennes, « c’est pire ». « Je suis en non labour depuis 2001, j’ai modifié mon assolement pour réintroduire des légumineuses (féveroles et pois), je ne me retrouve pas dans les moyennes régionales. »

Les mesures sur trois différents horizons donnent la profondeur de l’azote disponible. La répartition de l’azote dans le profil détermine notamment l’urgence et l’importance du premier apport. « Un premier horizon bien fourni permettra de retarder le premier passage, voire de le supprimer, le blé ayant ce qu’il lui faut pour redémarrer. »

L’agriculteur mesure les reliquats dans ses parcelles de blé, d’orge, de betteraves et de colza, soit environ un reliquat pour 10 ha. Des pesées de biomasse en colza et des réajustements avec Farmstar ou Jubil en blé et orge viennent compléter la gestion de la fertilisation. « J’ajuste ma stratégie en fonction des résultats. Il ne s’agit pas simplement de répondre à une contrainte réglementaire. Je module manuellement au niveau intraparcellaire pour les deuxième et troisième apports. »

Des tweets pro uniquement

Vincent Guyot twitte depuis juin 2014.
Inscrit sur Twitter depuis juin 2014. (©GuyotVincent02)

« Je tweete parce que je veux partager ce que je fais et comment. Pour montrer aux médias, à la société civile, que les agriculteurs n’agissent pas n’importe comment, qu’ils raisonnent, qu’ils travaillent bien. Twitter est « le » moyen d’aujourd’hui pour toucher les citadins. Les réseaux sociaux, les nouveaux canaux de communication, sont susceptibles de nous rapprocher des gens de la ville. J’informe sur mes pratiques parce que, comme pour les reliquats, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Pour que personne ne vienne demain me dire comment travailler. Je veux rester libre de mes choix. »

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