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Production biologique Un contrat entre ministère et agence Bio pour tenter d’atteindre les objectifs

En clôture du Salon de l’agriculture, Stéphane Le Foll a signé un contrat entre le ministère de l’Agriculture et l’Agence bio, pour tenter d’atteindre les objectifs difficilement atteignables du « programme ambition bio 2017 ». La priorité : structurer la filière.

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L'objectif de doublement de la part de la production biologique dans la Sau française d'ici fin 2017 sera difficilement atteignable. (©Terre-net Média)

« En clôture du séminaire international de l'Agence bio au Salon de l'agriculture le 27 février 2015, Stéphane Le Foll a signé avec le président de l'agence bio Etienne Gangneron un nouveau contrat d’objectifs et de performance de l’Agence bio. Ce contrat fixe les grands objectifs que l’Agence bio poursuivra jusqu’en 2017 », explique le ministère.

Selon le ministère de l’Agriculture, « il s’inscrit pleinement dans le cadre du Programme Ambition bio 2017. Outre le développement de la consommation, l’enjeu majeur de ce contrat et du programme ambition bio 2017 réside dans la structuration des filières. » « La connaissance des marchés est indispensable à une bonne structuration des filières, l'Agence bio dont le rôle en matière d'information des marchés est déjà reconnu, poursuivra le développement de l'observatoire national de l'agriculture biologique ».

[Vidéo] Réaction de Stéphane Le Foll après la signature du contrat d'objectifs avec l'agence Bio :

 
Signature du contrat d'objectif et de... par Alimentation-Agriculture

Le fonds « avenir bio », qui permet à des projets de structuration d'émerger a été renforcé et doté d'un budget de 4 millions d'euros par an pendant toute la durée du contrat, selon le ministère

Un objectif de production inatteignable ?

Ce contrat entre le ministère de l’Agriculture et l’Agence bio a donc pour objectif d’atteindre ceux du programme ambition bio 2017 lancé en décembre 2013 pour « donner un nouvel élan au développement équilibré des filières de production biologique ». Plus concrètement, l’objectif principal de ce programme est le «  doublement de la part des surfaces en bio d’ici fin 2017 ».

Comme en matière de réduction de l’usage de produits phytosanitaires, pour laquelle le ministère de l’Agriculture a d’ailleurs renoncé à tout objectif chiffré, l’objectif visant à faire progresser la production biologique d’à peine 4 % de la Sau en 2013 à près de 8 % en quatre ans apparaît d’ores-et-déjà irréalisable. Certes, les surfaces certifiées biologiques ont progressé de 9 % entre 2012 et 2013, atteignant 930.868 ha. Mais, fin 2013, la part de la production biologique dans la Sau nationale était de 3,98 %, contre 3,8 % un an auparavant. Une faible progression qui ne peut raisonnablement pas faire espérer une part de 8 % en 2017.

 

 

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