Manifestations Lot-et-Garonne : expulsion d'une vingtaine de « zadistes » près d'Agen
Agen, 31 mai 2016 (AFP) - Une vingtaine de personnes, qui occupaient depuis plus d'un an près d'Agen une « zone à défendre » sur le site d'un technopôle en projet, ont été expulsées mardi matin par les forces de l'ordre, a-t-on appris de sources concordantes.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
P
rès de 500 gendarmes et policiers ont participé à l'opération, qui s'est déroulée à partir de 6h et visait des bâtiments désaffectés sur des parcelles appartenant à l'agglomération d'Agen et situées en bordure de l'autoroute A62 Bordeaux-Toulouse. L'opération, a indiqué la préfecture du Lot-et-Garonne, était menée en application de « décisions de justice intervenues en 2015 et 2016 (qui) ont ordonné l'expulsion des occupants illégaux ». Aucune de ces décisions n'avait été appliquée à ce jour par les occupants.
« Cela s'est déroulé dans le calme, nous avons investi chacun des sites simultanément. Les zadistes n'ont pas opposé de résistance », a précisé lors d'un point presse, le colonel Patrick Touak, commandant du groupement de gendarmerie du Lot-et-Garonne. Des « projectiles, boucliers, cocktails molotov » ont été retrouvés sur les lieux, selon le colonel Touak. Trois personnes ont été également interpellées, visées par des procédures judiciaires en cours.
Depuis décembre 2014, des zadistes (occupants d'une « zone à défendre » autoproclamée), en nombre variant d'une vingtaine à une cinquantaine, occupaient le site retenu pour le futur Technopôle Agen Garonne (TAG), zone d'entreprises située sur la commune de Sainte-Colombe-en-Bruilhois. Le projet, porté par l'agglomération d'Agen, doit s'étendre sur 140 hectares à l'horizon 2020, sur des terres agricoles « hautement fertiles et irriguées » selon ses opposants et occupants de la « ZAD », dont quelques anciens de Sivens (Tarn). Des écologistes, syndicalistes agricoles, quelques élus locaux, se sont joints au fil des années à l'opposition.
L'agglomération d'Agen présidée par le maire d'Agen Jean Dionis du Séjour (UDI), qui avait saisi la justice pour obtenir l'expulsion, s'est félicitée dans un communiqué du « retour de l'Etat de droit ». L'agglomération défend une « zone économique indispensable pour le développement de notre territoire et l'accueil des entreprises qui créeront les emplois de demain ». Le projet avait été déclaré d'utilité publique en 2014.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :