L'info marché du jour La Chine préfère l’Australie aux États-Unis
Alors que l’accord de « phase 1 » était supposé booster les achats chinois de produits agricoles américains, le Chine a pris les opérateurs à contre-pied avec son achat de blé australien.
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Après la signature de l’accord de « phase 1 » entre les deux plus grandes puissances mondiales, le marché s’attendait à ce que les achats de produits agricoles américains par la Chine soient en augmentation pour rééquilibrer son déficit commercial avec les États-Unis, et notamment les achats de blé. Les premières répercussions étaient attendues avec impatience, mais la Chine a pris les opérateurs par surprise et a préféré acheter du blé australien la semaine dernière. L’achat comprendrait neuf cargaisons de blé standard australien (ASW) pour livraison mars à mai, pour un total de 500 kt à un prix moyen de 274 $/t Fob.
China ???? ?? Oz ???? wheat ?? Cofco has apparently bought 500,000 mt (9 panamaxes) of Australian standard wheat (ASW) for March-May delivery since the end of December at c.$274 fob ?? ?? ?? ?? ?? ?? ?? https://t.co/wfDE6Gy3qL
— SWITHUN STILL (@RussianGrainTra) January 25, 2020
Les récents achats représentent 6 % des 8,4 Mt d’exportations de blé australien sur la campagne 2019/20 prévues par l’USDA. Bon nombre d’opérateurs avaient initialement traité ce chiffre avec scepticisme, après une sécheresse record qui a malmené les cultures et conduit à une production australienne tombée à son plus bas niveau en 13 ans.
« Pas généralement un gros acheteur de blé, la Chine remplit rarement son quota d'importation annuel de 9,6 Mt et ne devrait acheter que 3,6 Mt au cours de la campagne de commercialisation 2019/20, selon les estimations de l'International Grains Council », explique AgriCensus. Par ailleurs, le nouvel an chinois devrait réduire les affaires durant les quinze prochains jours et le développement du coronavirus dans le pays pourrait avoir des conséquences néfastes sur le commerce, ce qui commence à inquiéter les investisseurs.
La nouvelle n’a donc pas été accueillie avec joie par les opérateurs américains, et le cours du blé a plongé dans le rouge vendredi soir à Chicago, entraînant son homologue sur Euronext.
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