Login

L'info marché du jour Une demande internationale dynamique

La semaine dernière, la France a vendu deux bateaux de blé à la Chine.  

Alors que la propagation du coronavirus avait plombé les cours du blé, la situation s'est améliorée la semaine passée. L'activité internationale a apporté du dynamisme sur le marché, avec des appels d'offres qui se succèdent.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Les appels d’offres se sont succédés ces derniers jours et redynamisent l’activité internationale. Le blé français reste plutôt compétitif vis-à-vis de ses concurrents, dont la mer Noire. Au cours des dernières semaines, le rythme d’export français a été soutenu, comme c’est le cas pour nos voisins allemands, qui voient leur programme de chargement dynamisé en cette deuxième partie de campagne par la demande du Moyen-Orient. Outre-Atlantique, les ventes américaines à l’export sont restées toujours aussi faibles la semaine passée.

En ce début de semaine, plusieurs appels d’offres sont en cours et les opérateurs français espèrent voir l’origine tricolore tirer son épingle du jeu. La Turquie est aux achats pour 250 000 t de blé meunier et 50 000 t de blé dur, pour chargements du 5 au 20 mars. Mais les prix russes ont fortement baissé et ce tender pourrait permettre à la Russie de dynamiser son programme d’export. Alors que le gouvernement du pays discutait il y a peu d’une possible limitation des exports nationaux, Ikar, un cabinet russe d’analyse, a réduit des estimations d’exportations de blé sur la campagne en cours, désormais attendus à 32 Mt contre 33,5 Mt précédemment. 

L'Algérie, le plus gros client du blé français, a lui aussi lancé un appel d'offres. L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) est officiellement aux achats pour 50 000 t de blé meunier. Mais l'Algérie achète souvent une quantité bien plus importante que le volume nominal indiqué dans ses appels d'offres. Les opérateurs s'attendent à ce que le pays achètent près de 500 000 t, essentiellement d'origine française. 

La semaine passée, la France a d'ailleurs vendu deux bateaux de blé à la Chine, à 255 $/t C&F, pour des chargements attendus entre mars et avril. La vente de céréales françaises à la Chine n'est pas inhabituelle, mais ce qui l'est, c’est le niveau particulièrement élevé des ventes cette année. « La France a déjà chargé plus de 700 000 tonnes de blé pour la Chine de juillet à février, selon les données des ports », a indiqué Agricensus, qui précise que « ce chiffre est bien au-dessus des années précédentes, avec un volume moyen au cours de la précédente décennie de seulement 29 000 tonnes ». Cette augmentation pourrait s'expliquer par un contexte particulier : « des prix élevés des autres origines ainsi que de frictions politiques avec d'autres partenaires commerciaux traditionnels, tels que les États-Unis, le Canada et l'Australie ».

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement