Campagne 2013/2014 Premier relevé des prix des céréales secondaires payés aux producteurs

Si les orges fourragères s’échangent prioritairement en achats fermes (65 %), les modalités d’achat sont plus diversifiées pour les orges bras­sicoles. (©Terre-net Média)

Parmi les rapports publiés le 11 septembre dernier, FranceAgriMer dresse un premier panorama des prix à la production des céréales payés aux agriculteurs (acomptes et fermes) mi-août.

Ainsi, après avoir atteint de nouveaux records en 2012/2013 (avoine, maïs), ou frôlé les précédents (blé tendre, orges fourragères, triticale), ils accusent un très net repli au cours de ces deux mois d’été.

Voici par espèce de céréale secondaire (pour le blé, cliquer ici), les prix moyens relevés au niveau national.

Orges de mouture : des achats fermes à 151 €/t en moyenne

« Les modalités d’achats se différencient selon les types d’orges. En effet, si les orges fourragères s’échangent prioritairement en achats fermes (65 %), les modalités d’achat sont plus diversifiées pour les orges bras­sicoles avec une part de l’acompte à 51 % pour les variétés de printemps et à 54 % pour les variétés d’hiver.

A l’image du blé tendre, le prix ferme des orges de mouture avait déjà amorcé un net repli en fin de campagne. La baisse se renforce encore en juillet (-23 euros) mais elle est plus modérée en août (-4 euros). Le prix moyen des orges de mouture à la mi-août se porte ainsi à 151 €/t, soit une décote de -27 % par rapport au prix d’août 2012.

Les disparités interrégionales restent très modérées sur les prix fermes des orges de mouture : 7 euros seulement séparent les prix de l’est (145 €/t) de ceux du nord (152 €/t). »

Orges brassicoles : des achats fermes à 160 €/t en moyenne

« En orges brassicoles, la réduction par rapport aux prix pratiqués il y a un an est plus modérée : -23 % en brassicoles d’hiver, à 160 €/t et -19 % en brassicoles de printemps, à 174 €/t.

En revanche, les écarts se creusent pour les prix d’acompte : 25 euros séparent ces deux mêmes regroupe­ments régionaux. Les écarts sont également nettement plus prononcés pour les orges brassicoles, ils s’échelonnent de 23 (prix fermes) à 31 euros (prix d’acompte en brasserie de printemps), le regroupement de l’est relevant les prix les moins attractifs et celui du centre-eles plus élevés. »

Maïs : des achats fermes à 148€/t en moyenne

Parmi les espèces enquêtées, le maïs est celle pour laquelle les baisses de prix sont les plus fortes en achat ferme (84 % des achats ; soit la part la plus forte). Une tonne de maïs se négocie une trentaine d’euros de moins entre juin et juillet puis encore une vingtaine d’euros de moins entre juillet et août. En juin, le maïs avait retrouvé la parité avec le blé. A 148 €/t en moyenne sur août, le prix ferme du maïs entame ainsi cette nouvelle campagne avec de nouveau une décote de 16 euros par rapport au blé et une réduction de 85 euros par rapport au prix pratiqué il y a un an.

Avoine et triticale : des achats fermes à 137 €/t en moyenne

Les prix de l’avoine poursuivent la tendance suivie depuis 2012/13 : au démarrage de cette campagne, les prix de l’avoine bénéficiaient de la plus forte avance par rapport à la campagne précédente mais tout au long de la campagne, ce bonus s’est amenuisé jusqu’à ce que le diffé­rentiel s’inverse. Les perspectives de collecte en forte hausse (+ 17,5 %) grâce à l’augmentation des surfaces, laissent ainsi entrevoir le maintien de ce cap. En août, la tonne d’avoine s’est échangée à 137 euros, soit 92 euros de moins qu’en août 2012. L’acompte n’est que très faiblement représenté, n’intervenant que dans le tiers des transactions, pour un prix moyen de 118 €/t. 

Triticale : des achats fermes à 152 €/t en moyenne

Le triticale se négocie à un prix équivalent à celui des orges fourragères, soit 152 €/t en achat ferme, contre plus de 200 €/t il y a un an, alors que la collecte est annoncée en recul de plus de 10 %. Comme les campagnes précédentes, le triticale est l’espèce pour laquelle la modalité d’acompte est la plus fréquemment utilisée, même si cette part se réduit cette campagne, avec 82 % des achats.