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Plan d’urgence agricole K. Ganai, Crédit mutuel : « L’année blanche inadaptée aux besoins des éleveurs »

Karim Ganai, responsable du marché de l'agriculture au Crédit mutuel de Bretagne. (©Terre-net Média)

Responsable du marché de l’agriculture au Crédit mutuel de Bretagne, Karim Ganai assure que la banque régionale n’a quasiment pas concrétisé d’année blanche auprès des éleveurs sociétaires. « La mesure est inadaptée car trop rigide ».

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Karim Ganai, responsable du marché de l'agriculture au Crédit mutuel de Bretagne. (©Terre-net Média)

L’année blanche, mesure du plan d’urgence pour l’agriculture consistant au report en fin de tableau des douze échéances bancaires à venir de l’exploitation « n’est pas adaptée à la grande majorité des agriculteurs sociétaires du Crédit mutuel de Bretagne ». En marge du congrès de l’OPL, qui s’est tenu au Mont-Saint-Michel jeudi 10 mars 2016, Karim Ganai, responsable du marché de l’agriculture pour la banque régionale, a expliqué n’avoir concrétisé quasiment aucune année blanche.

« Trop rigide », la mesure a été quasi systématiquement écartée de la « boîte à outils » des caisses locales du CMB pour accompagner les producteurs en difficulté. La banque a préféré des mesures « maison ». « Le premier levier à activer est, le cas échéant, la révision des lignes de crédit, si l’exploitation s’est agrandie par exemple. »

« Nous pouvons aussi reprendre le financement des récents investissements qui auraient été initialement autofinancés. De même, l’agriculteur a-t-il d’autres investissements rémunérateurs en dehors de l’exploitation ? Des revenus locatifs ou des revenus d’assurance-vie peuvent faire l’objet d’avances de trésorerie de la part de la banque. »

Le Crédit mutuel propose par ailleurs une modulation des échéances, jusqu’à trois ans, « une possibilité contractuelle et gratuite. »

Pour le Crédit mutuel de Bretagne, Karim Ganai comptabilise 1 000 agriculteurs ayant bénéficié d’une ou plusieurs de ces mesures, sur un total de 10 000 clients sociétaires. « Les mesures mises en place vont permettre pour certains de tenir six mois. Mais si la conjoncture et les prix ne s’améliorent pas au second semestre 2016, ceux qui avaient encore une capacité financière satisfaisante en septembre dernier vont se retrouver eux-aussi en difficulté. L’Europe doit prendre des mesures d’envergure au plus vite ! »

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