Agriculture de précision be Api se mêle désormais de la fertilité biologique du sol

Quelque 300 000 hectares sont désormais passés au crible du diagnostic be Api. Déployé par une trentaine de distributeurs partenaires, be Api estime la fertilité des sols et son potentiel afin de gérer avec précision les intrants et interventions culturales. La solution s’enrichit de nouvelles cartographies, comme la mesure de l’APM (azote potentiellement minéralisable) et la matière organique. D’autre part, la prestation be Api CarboN est désormais disponible afin d’évaluer les apports des couverts d’interculture.

« Ces nouvelles mesures nous permettent d’être efficients sur tous les compartiments liés à la fertilité du sol, physique, chimique et biologique, afin d’avoir une analyse et des conseils de plus en plus précis », précise Sébastien Benoist, responsable nouveaux services à la coopérative Natup, à l’occasion d’une journée de présentation en Normandie, le 15 février 2023.

L’APM, un indicateur robuste pour comprendre le fonctionnement du sol

« L’APM (azote potentiellement minéralisable) est une analyse de terre qui évalue la quantité d’azote organique que le sol est en mesure de minéraliser sur une année et renseigne de fait sur l’activité microbiologique du sol », explique Coraline Lingat, ingénieure conseil be Api. La prise en compte de cette mesure dans le diagnostic parcellaire be Api, permet d’estimer les doses prévisionnelles d’azote à apporter et de moduler en fonction de la variabilité parcellaire. « En effet, à l’échelle même d’une parcelle, les mesures d’APM peuvent être extrêmement variables, donc sur le plan agronomique et économique, la prise en compte de ce type de mesure n’est pas neutre », insiste la référente.

L’APM est un indicateur qui a fait ses preuves dans la mesure où il a été validé au laboratoire il y a plus de 30 ans. Aujourd’hui, les coopératives du réseau InVivo ont constitué un référentiel de plus de 100 000 échantillons. Donc même en l’absence de mesures spécifiques à la parcelle, le conseil be Api peut s’appuyer sur ce référentiel.

Les intervenants ont insisté aussi sur le fait que l’APM était un indicateur dynamique, autrement dit, il permet aussi d’évaluer rapidement l’impact des pratiques agricoles sur le sol. Couplé à la mesure de la matière organique du sol, ce duo d’indicateur permet d’appréhender le fonctionnement de sol et d’envisager le cas échéant des mesures correctives du système (apports, intercultures, rotations…).

be Api CarboN pour justifier les crédits carbone

Aujourd’hui la couverture des sols entre les cultures qu’elle soit de courte ou de longue durée est une pratique qui se généralise. Elle offre de nombreux bénéfices agronomiques, notamment celui de capter l’azote et stocker le carbone. En parler c’est bien, mais le mesurer c’est encore mieux. Raison pour laquelle be Api s’est enrichi du service CarboN qui évalue à l’échelle intraparcellaire la quantité de carbone stockée et la quantité d’azote disponible pour la culture suivante.

« Les surfaces sur lesquelles est déployée la solution be Api progressent, cela démontre l’intérêt agronomique et économique de cette solution. On voit émerger beaucoup de startups autour des enjeux du carbone mais beaucoup ont du mal à faire leur preuve. be Api incarne l’innovation et la modernité, c’est une véritable pépite qu’il faut développer », insistait Laurent Lemarchand directeur innovation et agro-industries chez Natup.