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Ambitions de Stéphane Le Foll pour 2025 Plus de 50 % des exploitations agricoles converties à l'agro-écologie

Pour Stéphane Le Foll, l’agro-écologie doit passer cette année du stade expérimental à sa généralisation dans les exploitations.

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Stéphane Le Foll a décrété 2015 l’an 1 de la généralisation de l’agro-écologie. Pour le ministre de l’Agriculture, il est temps que les agriculteurs adhèrent à ce nouveau paradigme à ce jour encore au stade expérimental. Plus de la moitié des agriculteurs devront avoir engagé leur exploitation dans l'agro-écologie d’ici 2025. Et pour y parvenir, le ministre de l’Agriculture a d’ores et déjà mobilisé l’ensemble des acteurs du monde agricole et les dispositifs créés depuis deux ans.

Il s’agit de la Pac (second pilier), de la loi d’avenir et des sept plans lancés depuis 2012 : nouveau plan Ecophyto 2, du plan Ecoantibio, plan semences et agriculture durable, plan pour le développement durable de l’apiculture, plan Energie méthanisation autonomie azote (Emaa), programme ambition 2017 et plan protéines végétales. L’enseignement et la recherche seront associés à ce projet. L’agro-écologie ne pourra pas s’affranchir de l’innovation.   

Le cap de 2025 a été fixé lors d’une conférence consacrée à l’agro-écologie, organisée ce 30 janvier au ministère de l’Agriculture. Cet événement est un acte majeur du projet de Stéphane Le Foll pour l’agriculture française présenté dès sa prise de fonction en 2012. 

2015 : an 1 de l’agro-écologie

Le ministre de l’Agriculture souhaite que les agriculteurs s’appuient sur les résultats des nombreuses expériences qui associent la performance économique à la performance écologique pour en adopter les pratiques agricoles. Et tout cela dans le cadre européen et de la mondialisation. Autrement dit, il n’est pas question, toujours selon le ministre de l’Agriculture, que le projet d’agro-écologie pour l’agriculture française isole ses agriculteurs avec des réglementations contraignantes, sources de nouvelles distorsions. Il doit au contraire les inscrire dans de nouveaux modèles de production rentables en phase avec la Pac et la mondialisation.

Pour financer cette transition agro-écologique, les fonds du Casdar et l’augmentation de l’assiette de la redevance pour pollution diffuse (70 M€ au total) sont d’ores et déjà mobilisés. Ces fonds s’ajouteront aux aides Pac agro-écologiques (paiement vert, Maec par exemple).

Le plan Ecophyto 2 présenté ce 30 janvier revêt une importance particulière dans le projet agro-écologique de Stéphane Le Foll. Il se donne comme nouveau cap 2025 pour la réduction de 50 % de l’utilisation des produits phytosanitaires. Ses mesures reprennent une partie des propositions du rapport du député Potier. Nous y reviendrons ultérieurement.

« Les agriculteurs n’ont pas attendu 2015 pour adopter des mesures agro-écologiques », a déclaré Xavier Beulin, président de la Fnsea, en marge de la conférence. « Et des mesures qui ne visent pas seulement à réduire l’utilisation de pesticides ».

Pour le président de la Fnsea, la généralisation de l’agro-écologie ne peut pas reposer sur des mesures restrictives et réglementaires. « C’est à travers le développement de nouvelles technologiques qu’émergeront les solutions pour rendre l’agriculture plus écologique. Il est même exclu de faire l’impasse sur une innovation, même génétique… ».

Enfin le président de la Fnsea souligne que la France ne pourra pas faire abstraction de l’évolution de la réglementation qui régit les conditions de production et d’échanges des produits agricoles avec ses concurrents. Avec le risque, sinon, de conduire les agriculteurs français à la banqueroute et de faire disparaître des filières de production entières.

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