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Conseil agriculture et pêche de l'UE La hausse des prix de l'énergie et des intrants inquiète les États membres

Le premier conseil "Agriculture et pêche" de l'UE sous présidence française a eu lieu le 17 janvier (©Twitter - @J_Denormandie)

Prix, production, exportations, etc. : des sujets évoqués le 17 janvier par les ministres européens de l'agriculture réunis en session du conseil « Agriculture et pêche ». Malgré les bons résultats du secteur agroalimentaire, les États membres sont préoccupés par l'impact sur l'agriculture de la hausse des coûts de l'énergie, des intrants et des aliments pour animaux.

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L e premier conseil « Agriculture et pêche » de l’Union européenne sous présidence française s’est déroulé le 17 janvier. L’occasion pour les ministres de l’agriculture de discuter des marchés des produits agricoles et de livrer leurs préoccupations.

Ils ont ainsi relevé que le secteur agroalimentaire européen s’était « globalement remis » de la crise sanitaire et que les exportations se sont fortement redressées entre janvier et septembre 2021.

La reprise des échanges avec le Royaume-Uni s’est confirmée, mais les ministres s’inquiètent des incertitudes concernant les futurs contrôles aux frontières et les incidences des accords de libre-échange récemment signés par le Royaume-Uni avec des pays tiers.

À l’instar des prix mondiaux boostés par la demande mondiale dynamique, les prix européens de produits agricoles ont augmenté : + 13 % au 3 e trimestre 2021 par rapport à 2020.

Les ministres sont aussi revenus sur la flambée des prix de l’énergie, notamment du gaz naturel en Europe, et de leur impact préoccupant sur ceux des principaux intrants agricoles, engrais azotés en tête.

Ils ont évoqué la tension sur les coûts du transport, qui s’est atténuée fin 2021, et la hausse des prix des aliments composés pour animaux (+ 14 % pour le 3 e trimestre 2021).

À 2,9 % en glissement annuel en novembre 2021, la hausse des prix des produits alimentaires en Europe est restée nettement inférieure au taux d'inflation général. Par ailleurs, la Banque centrale européenne prévoit une forte baisse de l'inflation, y compris énergétique.

La production de céréales en Europe pour la période 2021/22 s’élève de son côté à 291 millions de tonnes (+ 4,1 % par rapport à la moyenne sur cinq ans), portée par une production de blé en hausse de 7,3 % sur cinq ans. Les prix des céréales dans l'UE sont restés élevés « en raison de la forte demande mondiale et de la dégradation des conditions de culture en Amérique du Sud ».

La production d'oléagineux dans l'UE est estimée à 30,5 millions de tonnes en 2021/22, une augmentation annuelle de 7 % qui « devrait soulager le marché de l'UE en fournissant des disponibilités plus importantes que sur la dernière campagne ».

La demande en aliments pour animaux est quant à elle légèrement inférieure à celle de la campagne précédente, compte tenu de la baisse de la production de viande porcine dans l'UE.

Avec des prévisions de rendement de betterave sucrière en hausse pour 2021/22, la production sucrière de l'UE pourrait atteindre 15,7 millions de tonnes, soit 7 % de plus qu'au cours de la saison précédente.

Lors de ce conseil, le ministre Julien Denormandie a par ailleurs présenté les priorités de la présidence française, en particulier la réciprocité des normes.

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