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A Rouen, 250 agriculteurs manifestent contre l'accord avec le Mercosur

Quelque 250 agriculteurs, avec une quarantaine de tracteurs, ont manifesté mercredi soir à Rouen devant la préfecture pour exprimer leur refus du projet d'accord commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur, a constaté un correspondant de l'AFP.

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« On est là ce soir parce qu'il y a un ras-le-bol général. Ça fait maintenant quasiment deux ans qu'on est en manifestation. On nous a fait croire des choses qu'on n'a pas eues », a résumé Jérôme Malandain, président des Jeunes Agriculteurs de Seine-Maritime.

« Mercosur non » ou « Ruralité, liberté », proclamaient des pancartes fixées à l'avant des tracteurs, réunis à l'appel des syndicats FDSEA et Jeunes Agriculteurs, qui ont donné un concert de klaxons sur la place de la préfecture, non loin de la Seine. Deux bottes de foin ainsi que des déchets de bois et plastique ont été déposés pour faire un feu par les manifestants, qui ont également organisé un grand barbecue.

« Les accords du Mercosur vont être signés et on va nous rajouter des taxes sur l'engrais » à l'importation, « on nous mène au bateau depuis le départ », s'est emporté Jérôme Malandain. « Le problème, c'est qu'on va faire importer des produits qui ne respectent aucune norme européenne. Clairement. C'est une concurrence déloyale », a-t-il protesté.

« On sait très bien qu'on est incapables de contrôler quoi que ce soit aujourd'hui au travers de nos frontières. On le voit bien avec le textile », a renchéri Bruno Ledru, président de la FDSEA 76. « On pensait avoir été compris il y a un an et demi. En fait, pas du tout », a-t-il déploré en accusant le président Emmanuel Macron d'avoir « changé de discours » sur l'accord avec des pays du Mercosur. « Même s'il dit aujourd'hui qu'en l'état l'accord n'est pas bon, il ne dit plus qu'il ne veut plus d'accord », a-t-il relevé.

Le président Macron, qui s'est entretenu mercredi avec une délégation d'agriculteurs à Toulouse, a dit que l'accord « tel qu'il existe aujourd'hui, recueillera un non très ferme de la France », a rapporté la ministre de l'agriculture Annie Genevard.

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