Chaque hectare planté en pomme de terre pour 2026 doit être « un choix maîtrisé »
Après une campagne 2025 marquée par une crise de marché, l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) rappelle l’importance de bien réfléchir à son assolement, sachant que « rien ne permet d’annoncer que le marché français ou européen sera en mesure de redémarrer en 2026 ».
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En 2025, la production record de pommes de terre de conservation, à 8,5 Mt soit + 13 % par rapport à 2024, en lien avec l'augmentation des surfaces (+ 15 %), s’est révélée trop importante par rapport aux débouchés, entraînant un retournement de la conjoncture. « À la nouvelle récolte, l’effet a été net : une demande industrielle atone en dehors des contrats, des volumes plus difficiles à écouler et un prix du libre qui s'est effondré entre 5 et 15 €/t sur certaines cotations « industrie » européennes… plongeant des producteurs dans des situations extrêmes voire dramatiques », explique l’UNPT, qui avait déjà alerté l'année dernière sur les risques d’une hausse des surfaces.
« Ce n’est pas la production qui manque, mais les opportunités de marché »
Or, les signaux ne sont pas forcément, à ce jour, plus favorables pour la campagne 2026. « Rien ne permet d’annoncer que le marché français ou européen – en industrie comme en frais – sera en mesure de redémarrer en 2026 ni d’absorber une tonne supplémentaire sans tension. Ce n’est pas la production qui manque, mais les opportunités de marché », précise le syndicat.
L’UNPT appelle ainsi à la « lucidité » pour la campagne à venir, compte tenu du coût d’implantation croissant d’un hectare de pomme de terre, et appelle à ne pas ajouter d’hectares supplémentaires sans contrat ni débouché sécurisés, au risque de fragiliser l’exploitation mais également « par ricochet, l’équilibre de toute la filière ».
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