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Escalade militaire en Ukraine Le prix du blé au plus haut depuis fin mars

La Russie a attaqué les ports fluviaux ukrainiens de Reni et Izmail, sur le Danube, qui constituent la principale voie alternative au port d'Odessa pour l'exportation de céréales.

+ 38,5 €/t pour le rendu Rouen en 12 jours, + 35 €/t sur l’échéance septembre 2023 du marché à terme durant la même période : le cours du blé s’envole en réaction aux attaques militaires contre des infrastructures portuaires ukrainiennes.

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Les marchés céréaliers avaient assez peu réagi, il y a une semaine, à la décision russe de ne pas renouveler l’accord sur le corridor maritime facilitant l’exportation des céréales ukrainiennes. Mais depuis mercredi 19 juillet, les cours s’enflamment à nouveau. Après une hausse journalière de plus de 8 % mercredi, l’échéance Septembre 2023 sur Euronext ne cesse de grimper au gré des nouvelles attaques de la Russie sur les infrastructures portuaires ukrainiennes, le port d’Odessa en tête.

Ce lundi 24 juillet, en plus d’une poursuite des frappes sur la principale porte de sortie des céréales ukrainiennes, la Russie a attaqué par drone les ports ukrainiens fluviaux de Reni et Izmail, à la frontière de la Roumanie et de la Moldavie. Jusqu’à présent, ils constituaient la principale alternative relativement sécurisée pour exporter via le Danube.

Sur Euronext, l’échéance septembre a ainsi retrouvé en quelques jours son plus haut prix depuis la fin mars. Une tendance haussière est-elle à envisager pour les mois qui viennent ? C’est évidemment impossible à prédire. Mais les récents événements en Ukraine pourraient en être un facteur important

Le fluvial, principale voie d’exportation alternative pour l’Ukraine, à son tour menacé

« Si le marché tente encore d’intégrer et d’anticiper les conséquences de ces évènements, le resserrement des flux commerciaux en provenance de mer Noire est indéniable », analyse ainsi Marius Garrigue, analyste marchés.

Vendredi dernier sur Twitter, Andrey Sizov, analyste marchés et CEO de SovEcon, relativisait encore : « L’arrêt des expéditions d’Odessa ne change pas la donne maintenant. L’Ukraine peut expédier plus de 40 Mt de céréales via d’autres routes, ce qui correspond plus ou moins à son potentiel d’exportation pour 2023-2024. » Avant de s’interroger : « Le Danube est-il sûr ? Nous ne savons pas. Mais une attaque potentielle sur les terminaux du Danube pourrait changer la donne. »

C’est dans ce contexte de nouvelles frappes à la frontière de l’UE que le conseil Otan-Ukraine se réunira mercredi 26 juillet pour discuter, justement, des moyens d’assurer les exportations de grains ukrainiens.

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