Login

Vers une levée des taxes sur les engrais US pour « redonner de l’air » aux céréaliers

En arrivant dans l'UE, les engrais américains étaient jusqu'ici soumis à un droit de douane de 6,5 % et, pour certains produits azotés, des taxes antidumping avoisinant 30 €/t.

Dans le cadre de ses négociations commerciales avec Washington, la Commission européenne envisage de supprimer les droits de douane sur les importations d’engrais américains. Une proposition saluée par l’AGPB, qui y voit un levier pour éviter une flambée des prix et alléger les trésoreries des producteurs.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Face aux droits de douane à 15 % fixés par l’administration Trump sur les produits importés depuis l’UE, la Commission européenne a proposé de supprimer les droits de douane sur les engrais en provenance des États-Unis, une mesure saluée par l’AGPB.

L’organisation réagit dans un communiqué, mercredi 10 septembre : ce serait là « un premier pas pour contribuer à desserrer l’étau des prix et à redonner de l’air aux producteurs de grandes cultures ».

Jusqu’ici, les engrais américains devaient franchir plusieurs obstacles tarifaires qui « rendaient ces approvisionnements peu compétitifs » : un droit de douane de 6,5 % et, pour certains produits azotés, des taxes antidumping avoisinant 30 €/t. Si bien que « seule la solution azotée américaine parvenait à franchir nos frontières ».

Alors que les sanctions européennes contre la Russie réduisent les volumes d’engrais disponibles sur le sol communautaire, supprimer les droits de douane sur les fertilisants US permettrait de diversifier les approvisionnements.

Mécaniquement, cela créerait une concurrence favorable à la baisse des prix, « une nécessité vitale pour des céréaliers dont les revenus s’enfoncent dans le rouge pour la troisième année consécutive », avec « des cours du blé au plus bas qui ne couvrent plus les coûts de production ».

Au-delà de cette proposition qui doit encore être approuvée par le Conseil et le Parlement européens, l’AGPB exhorte les pouvoirs publics français et européens à s’ouvrir à de nouvelles origines (Trinité-et-Tobago, Nigéria…) et à supprimer les taxes antidumping.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement