« Les engrais représentent aujourd’hui la première charge opérationnelle des exploitations de grandes cultures, devant les semences et les produits phytosanitaires. Avec des prix des céréales qui ne couvrent plus les coûts de production, la situation est tendue », souligne l'Association générale des producteurs de blé (AGPB).
Elle appelle tous les agriculteurs français à répondre à l'enquête ci-dessous. L'objectif : « mesurer concrètement l'augmentation du prix des engrais sur le terrain depuis le 1er février 2025 pour disposer de données fiables et récentes, afin de peser efficacement au niveau des politiques françaises et européennes ».
L'association entend aussi « proposer des solutions concrètes », face à la hausse attendue du prix des engrais azotés, essentiellement due à la mise en place de droits de douanes dissuasifs pour les origines russes à compter du 1er juillet 2025 :
- « suppression immédiate des droits de douane sur les engrais provenant de pays tiers, pour permettre une diversification des approvisionnements » ;
- « activation rapide des mesures de sauvegarde promises par la Commission européenne » ;
- « déploiement d’une stratégie européenne de souveraineté agricole, en reconnaissant le rôle stratégique des céréales » ;
- « cohérence dans les politiques européennes, incluant les enjeux environnementaux, énergétiques et commerciaux (cadmium, taxation anti-dumping, mécanisme carbone aux frontières…) ».
