Assolements 2023/24 La hausse des surfaces de cultures de printemps se confirme
Avec les données arrêtées au 1er mai, Agreste fait le point sur les assolements 2023/24 et livre ses premières estimations de surfaces en maïs, tournesol et soja. En 2024, la sole de maïs grain est évaluée en nette hausse par rapport à 2023 (+ 9,6 %). Celle de maïs fourrage augmenterait légèrement (+ 0,3 %). En revanche, les surfaces de soja seraient en baisse (- 5,5 %).
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« L’estimation réalisée au 1er mai des surfaces de céréales pour l’ensemble de la récolte 2024 confirme la hausse prévue pour les cultures de printemps, en lien avec la baisse des cultures d’hiver qui n’ont pu être semées du fait des intempéries », présente le service statistique du ministère de l’agriculture dans sa note de conjoncture grandes cultures du 15 mai.
Surfaces de maïs, sorgho et orge de printemps
« La première estimation pour les surfaces de maïs grain (y compris semences) en 2024 aboutit à 1,4 Mha, avec une hausse dans toutes les régions. Cette augmentation serait particulièrement marquée en Nouvelle-Aquitaine (+ 15,6 %), Grand-Est (+ 7,0 %), Pays de la Loire (+ 13,9 %) et Occitanie (+ 8,2 %). »
« Les surfaces de semences seraient en repli par rapport à 2023 (- 4,0 %), tandis que celles de grains augmenteraient de 130 000 ha (+ 10,5 %) après des surfaces historiquement faibles en 2023 (1,2 Mha, hors semences). La sole 2024 de grains resterait en deçà de la moyenne 2019-2023 (- 5,1 %). »
Pour la récolte 2024, la sole de sorgho grain est évaluée à 69 000 ha : + 25,4 % sur un an et + 2,0 % par rapport à la moyenne quinquennale.
Du côté du maïs fourrage, « les surfaces sont estimées à près de 1,3 Mha. Elles seraient quasi-stables par rapport à 2023 (+ 0,3 %) mais en deçà de la moyenne 2019-2023 (- 3,5 %). Par rapport à 2023, elles seraient en baisse dans les régions du nord-est et en Bretagne, et en hausse partout ailleurs, en particulier en Pays de Loire (+ 12,6 %) et en Nouvelle-Aquitaine (+ 7,7 %) », comme le montre la carte ci-dessous.
Le service statistique du ministère de l'agriculture révise légèrement à la hausse les surfaces d’orge de printemps par rapport aux données d’avril : à 0,5 Mha (+ 12,2 % par rapport à 2023). « Ces dernières seraient en hausse sur un an dans toutes les régions, à l’exception des Pays de la Loire. Néanmoins, elles resteraient nettement inférieures à la moyenne 2019-2023 (- 15,8 %), les pluies abondantes du printemps ayant perturbé les semis ».
Stabilité pour le tournesol et baisse en soja
Les surfaces de tournesol sont estimées à 0,8 Mha : « stables par rapport à 2023, + 9,1 % par rapport à la moyenne 2019-2023 ». « Sur un an, elles diminueraient de 15 000 ha en Occitanie (- 7,6 %) et de 13 000 ha en Grand-Est (- 15,1 %). En revanche, elles augmenteraient de 22 000 ha en Nouvelle-Aquitaine (+ 9,9 %) et de 5 000 ha en Centre-Val de Loire (+ 4,8 %) ». Pour Agreste, « cette culture profite du report des semis, mais aussi du rendement satisfaisant de 2023 et de prix avantageux ».
La tendance est, par contre, à la baisse pour le soja :les surfaces sont estimées à 149 000 ha, soit une diminution de 5,5 % sur un an et de 11,8 % par rapport à la moyenne 2019-2023). « La situation est hétérogène entre les cinq principales régions productrices : en Occitanie, Bourgogne-Franche-Comté et Grand-Est, la sole de soja diminuerait, tandis qu’elle augmenterait en Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes. »
Précisions sur les betteraves et pommes de terre de conservation
Agreste affine également les estimations de surfaces de cultures industrielles, présentées déjà en avril. Pour les betteraves sucrières, la sole est évaluée à près de 0,4 Mha. « Elle augmenterait de 4,6 % par rapport à 2023, où elle avait fortement diminué. Les surfaces se rapprocheraient de celles de 2021 et 2022, restant néanmoins en baisse de 3,0 % par rapport à la moyenne 2019-2023. »
Estimées à 159 000 ha, « les surfaces de pommes de terre de conservation et demi-saison augmenteraient de 2,9 % par rapport à 2023, en lien avec l’implantation de nouvelles usines de transformation de pommes de terre. Cette hausse pourrait toutefois être limitée par la disponibilité des plants certifiés ».
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