Les rencontres de Terre-net L’agriculture s’adapte pour faire face aux changements
L’agriculture est en permanence confrontée à des nouveaux défis. Elle les relève en s’appropriant les innovations, et en requestionnant ses fondamentaux avec l’impérieuse nécessité de maintenir un niveau de productivité satisfaisant et des standards qualitatifs toujours plus élevés
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« Biosolutions, agronomie, génétique, l’agriculture du XXIème siècle doit s’emparer des innovations et chercher à s’affranchir de la chimie et de l’énergie fossile jusqu’alors abondante et peu chère », résume Aymeric Molin, directeur général d’Elicit Plant, à l’occasion de la table ronde organisée par la Factory de Terre-net lors du salon des Culturales 2023. Ce nouveau paradigme doit devenir une priorité pour que l’agriculture réponde aux attentes sociétales et qu’elle devienne plus résiliente face au changement climatique.
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Les différents experts réunis lors de cette table ronde s’accordent sur le fait que les leviers à mobiliser doivent s’appréhender d’une manière globale. Biostimulants, intercultures, désherbage mécanique, génétique… autant d’approches pas toujours faciles à mettre en œuvre, mais qui ne doivent pas s’envisager les unes indépendamment des autres.
Les intervenants ont mis en avant 3 stratégies adaptatives en particulier, notamment le désherbage mécanique, les intercultures et les biostimulants. Pour Bruno Reygrobellet, directeur de site Phenix Agrosystem (groupe Kverneland, « le désherbage mécanique contribue à limiter le recours à la chimie. Ce passage d’outils permet d’accompagner la transition agroécologique des exploitations, car c’est un support supplémentaire pour l’apport d’engrais, le semis de couvert. Il faut l’envisager comme une opportunité pour contribuer à préserver la qualité des sols et la biodiversité sur les exploitations ».
Les intercultures, une évidence agronomique
Longtemps appréhendées comme une obligation réglementaire, pour Thomas Dezengremel technicien spécialisé en intercultures chez Soufflet Agriculture, « les intercultures doivent être envisagées par les agriculteurs comme un levier agronomique parce que le sol doit manger du carbone. Les intercultures sont essentielles pour la production de biomasse, la restitution de carbone et autres éléments au sol, elles protègent aussi le sol contre l’érosion et améliorent la rétention en eau ».
Anticiper les stress abiotiques grâce aux biostimulants
Autre levier évoqué par les panelistes, les biostimulants. Sébastien Foucher, technicien culture chez Soufflet Agriculture, rappelle que ces solutions viennent stimuler des signaux innés chez la plante afin qu’elle s’adapte à des éventuels stress hydriques, via une osmoprotection et un meilleur développent racinaire... Aymeric Molin estime qu’a rendement équivalent, l’économie d’eau consommée par la plante est d’environ 20 %.
Loin d’être exhaustifs, ces différents leviers adaptifs font leur chemin dans les exploitations. Les agriculteurs comprennent les enjeux et préfèrent prendre le virage plutôt que de le subir. Mais il est essentiel de repenser le cadre agronomique dans sa globalité. En parallèle, il faut continuer à convaincre avec des éléments tangibles et aboutis afin que chacun puisse s’emparer de toutes ces approches dans un cadre technico-économique qui soit soutenable et cohérent pour l’agriculteur.
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